Un sondage a été réalisé par la Fondation allemande Heinrich Böll en partenariat avec le bureau d'études One to One pour les recherches et sondages sur la situation environnementale en Tunisie. Il s'agit d'une enquête réalisée récemment auprès d'un échantillon de 1.000 Tunisiens en âge de voter et répartis sur les 24 gouvernorats choisis de manière aléatoire pour donner leur vision écologique.
Cette enquête a révélé une évaluation très négative du Tunisien de la situation environnementale, qui pointe du doigt non seulement la responsabilité des municipalités mais également sa propre responsabilité. Elle montre que 8 Tunisiens sur 10 considèrent que la question environnementale les concerne beaucoup ou à un certain degré. Conscients de l'importance des problèmes environnementaux, 8 sur les 10 personnes interrogées approuvent d'imposer une amende à chaque personne qui jette des déchets dans l'espace public alors que 7 sur 10 approuvent l'abandon des sacs plastiques. Dans le même contexte, 7 sur 10 Tunisiens assurent qu'ils changeront leurs habitudes de consommation pour l'intérêt des générations futures. 3 sur 10 interrogés sont prêts à payer davantage de taxes pour plus de propreté de sa zone d'habitation.
Selon les interrogés, les solutions aux problèmes environnementaux résident dans la coordination des efforts de la ville, du gouvernement et du citoyen. Le citoyen tunisien considère que la propreté et le problème des déchets doivent être parmi les priorités de ses représentants aux conseils municipaux qu'il élira dans l'avenir. La majorité des réponses des interrogés se sont concentrées sur le problème des déchets. Mais quand on leur a demandé quelle source d'énergie l'Etat devrait privilégier, ils ont souligné qu'il devrait donner plus d'importance aux énergies renouvelables comme l'énergie solaire et éolienne (environ 4 sur 10 Tunisiens).
Malgré la dégradation de la situation écologique en Tunisie, les problèmes environnementaux ne furent pas parmi les priorités du citoyen tunisien. En répondant spontanément à une question concernant ces mêmes priorités, les situations économique et sécuritaire étaient à la tête de ces préoccupations.