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Pour une Constitution garante d'un environnement sain et durable
Ecoconstitution
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 05 - 2011

• Un groupe d'experts indépendants lance un appel pour inclure les principes du développement environnemental dans la nouvelle Constitution.
L'inscription de la cause environnementale dans la nouvelle Constitution s'avère une priorité pour un pays qui tend à se reconstruire. C'est du moins ce que défend un groupe d'experts et de militants indépendants, spécialisés dans le domaine environnemental. Leur but consiste à «écologiser» le politique et à créer un terrain favorable à un environnement que l'on veut sain, équilibré et durable. Pour y parvenir, ce groupe d'experts appelle à la garantie du droit à l'information environnementale, à la participation dans les projets et programmes environnementaux et à l'énonciation des droits dans la Constitution. Cette démarche acquiert une grande importance dans la mesure où elle permettrait de remédier aux défaillances ayant handicapé le secteur de l'environnement durant deux décennies.
Ces points, bien que fondamentaux, étaient jusque-là écartés de l'approche environnementale de l'ancien régime. En effet, et selon l'avis de M. Mounir Majdoub, consultant indépendant en matière environnementale et membre du présent groupe, le secteur environnemental a gagné des acquis importants qu'il ne nous est pas permis de perdre désormais. «Le secteur environnemental a fait des pas importants, notamment en matière de mobilisation des ressources en eau, qui a atteint les 92%, mais aussi en matière de textes de loi, de création d'institutions nationales œuvrant dans le domaine environnemental et de mécanismes servant cette cause. Toutefois, indique-t-il, l'activation des programmes et l'accomplissement des projets n'ont pas toujours été garantis».
Implication du Tunisien dans la cause environnementale
Les défaillances handicapant le secteur environnemental vont du non-accès du citoyen à l'information environnementale jusqu'à la négligence d'altération parfois grave des lois et du milieu environnemental, en passant par la diffusion d'une culture environnementale restrictive sinon terre-à-terre, limitant le développement environnemental à certains points tels que la propreté, les espaces verts, la collecte de bouteilles en plastique ou encore la plantation occasionnelle d'arbres.
Pour ce qui est du non-accès du citoyen à l'information environnementale, ce choix vient contrecarrer les principes de la culture environnementale en privant le public du droit de prendre connaissance des véritables enjeux environnementaux et du droit de participer à la résolution tant des problèmes d'urgence que de ceux du futur. Parmi les problèmes majeurs sur lesquels insiste M. Majdoub figure le déficit hydrique. Certes, l'ancien régime a focalisé sur la mobilisation des ressources hydriques. Cependant, le problème persiste pour diverses raisons et surtout à cause de maintes lacunes. En effet, les études internationales et le Programme des Nations unies pour le développement classent notre pays parmi les pays les moins riches ean eau. «Le seuil au-dessous duquel l'on considère qu'une société vit un stress hydrique est estimé à 1.000 mètres cubes par habitant par an d'eau. Or, en Tunisie, nous sommes bien en deçà de cette limite puisqu'on est à 300 mètres cubes par habitant par an. En 2030, la Tunisie sera déficitaire en eau, ce qui nous mettra face à des alternatives coûteuses dont l'importation d'eau», indique notre consultant environnemental.
Face à une telle situation, et à défaut d'information environnementale, la société tunisienne continue à consommer de l'eau d'une manière irrationnelle. Le secteur agricole consomme, à lui seul, 85% des ressources hydriques. Le recours au système goutte-à-goutte reste timide et ne couvre pas plus de 10% des superficies irriguées. L'épuration des eaux usées suscite perplexité et anxiété quant au sort des oueds et de la mer où l'on verse les quelque 50% des eaux traitées.
Il faut avouer, par ailleurs, que les multiples atteintes à l'environnement sont restées, dans la plupart des cas, sans échos. L'implantation souvent inappropriée de projets industriels et autres dans des milieux naturels à besoins spécifiques a constitué, jusque-là, un véritable point noir pour les experts environnementaux. «Le milieu naturel des projets constitue un critère déterminant dans l'implantation de projets industriels. La législation est claire dans ce sens. Mais le souci de préserver l'environnement et de veiller à l'étude d'impact du projet sur le milieu naturel ont été défaillants à cause d'un manque de méthodologie, de compétences mais aussi du non-respect de la loi», souligne M. Majdoub. Aussi, la pénalisation des infractions environnementales s'avère-t-elle non fixée dans le temps. C'est le cas, à titre indicatif, d'une teinturerie à Enfidha dont l'impact négatif sur la santé environnementale a été détecté en 1992 et que, en dépit des jugements prononcés, aucune action n'a été prise pour protéger la santé des riverains et leur milieu naturel.
Perspectives
La mise à l'écart du Tunisien par rapport au contexte environnemental dans lequel il vit et évolue ne devrait plus être un choix politique. Au contraire, son implication dans ce domaine par une information sans faille, par une sensibilisation efficiente et un débat interactif entre le citoyen et les organisations œuvre dans ce sens; tous ces facteurs joueront un rôle positif dans le développement environnemental et dans l'instauration des jalons de la culture du vert. D'autant plus que la dynamisation de l'action associative environnementale et la mise en place de textes législatifs légitimant et imposant cette contribution sont à même de donner un apport considérable.
Pour ce, l'inscription de la cause environnementale dans la nouvelle Constitution sera, indéniablement, une garantie majeure de toutes ces perspectives; des perspectives connues par les experts, figurant dans l'ancienne politique mais vouées pendant des années à l'oubli. «Notre groupe lance cet appel d'abord à l'Assemblée constituante mais aussi aux éventuels gouvernements et politiciens. Notre pays est pauvre ecologiquement et il est vraiment temps d'instaurer ‘‘the new green deal'' et d'orienter l'économie vers l'économie environnementale; une économie saine et fort rentable. Pensons à l'agriculture bio, aux énergies renouvelables, au tourisme écologique et à toutes les perspectives qui s'offriront à nous», renchérit M. Majdoub.
Entre-temps, le présent groupe sensibilise les différents partis à l'importance de cette approche. Un séminaire regroupant et les écologistes et les politiciens sera tenu le 28 mai 2011 pour débattre de cette approche. Ce groupe, et outre son appel, s'engage à continuer de militer pour l'environnement. «Nous poursuivrons notre action jusqu'au bout en tant que groupe de pression servant la culture du vert», souligne notre interlocuteur.


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