En marge de son intervention devant la commission de Sécurité et de Défense qui a eu lieu ce lundi 2 janvier 2017 à l'ARP, le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, a recensé les défaillances dans les prisons tunisiennes surpeuplées et annoncer que le milieu carcéral va être réformé. A propos de la situation actuelle, il a déclaré : « La situation est le résultat de l'accumulation des accords et conventions signés par la Tunisie, ajoutez à cela les établissements pénitentiaires incendiés et saccagés durant la révolution de 2011». Ghazi Jeribi a, à ce sujet, précisé que des réformes sont en cours pour améliorer les conditions d‘incarcération des prisonniers, baisser leurs nombres et construire de nouveaux établissements qui devront répondre aux normes internationales.
Le ministre a également passé en revue les taux de surpeuplement des prisons tunisiennes : Concernant la prison de Mornaguia, le taux est de 10,6% de la capacité d'accueil initiale. Pour la prison de Borj El Amri, ce taux est de 4,4%. A Mornag le surpeuplement est de l'ordre de 66%, à la Rabta 82%, à Saouaf 21%, à Borj El Roumi 33%, à la prison d'Ennadhour 5,9%, à Bizerte 47%, à Béja 50%, au Kef 43%, à Jendouba 42%, Le Sers 2%, Seliana 42%, Sousse 65%, Monastir 92%, Mahdia 47%, Kairouan 117%, Houareb 116%, Sidi bouzid 30%, Kasserine 40%, à Gafsa 94%, à Sfax 2.5%, prison de Harboub 18,4% et à la prison de Kebili, le taux de surcharge est de 34,5%.