Le ministre de l'Investissement, du Développement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, est intervenu ce lundi 16 janvier 2017, dans l'émission présentée par Wassim Ben Larbi sur Express FM, où il a évoqué les dossiers prioritaires du gouvernement d'union nationale et parmi lesquels le rôle que doit avoir l'Etat. Parlant de réviser le rôle de l'Etat en termes de participation dans plusieurs banques publiques, M. Abdelkefi a dit : « Le dernier discours du chef du gouvernement a porté sur la politique générale de l'Etat. Ce discours était axé sur l'économie et sur le volet social ». Les problèmes auxquels est confrontée l'économie tunisienne sont des problèmes de financement à travers l'appareil bancaire tunisien. « M. Chahed a en effet questionné : Est-il nécessaire qu'on ait des participations dans trois banques dont l'état financier n'est pas bon ? Ne serait-il pas mieux d'avoir une seule banque publique avec des moyens suffisants et gérée par une équipe de gens hautement qualifiés ? Ce discours du chef du gouvernement prouve qu'aujourd'hui l'Etat a un plan, pour affronter cette problématique. Nous parlons ici d'une nouvelle vision du système bancaire public en Tunisie dont la direction entreprise est la suivante: une seule banque publique avec des moyens suffisants pour financer l'économie de manière efficace » a expliqué le ministre.
Dans le discours du 14 janvier, donné par Youssef Chahed, il a été aussi question de restructuration des entreprises publiques. Fadhel Abdelkefi a commenté l'idée comme suit : « Il s'agit ici de définir le rôle de l'Etat en 2017. L'Etat doit-il produire, redistribuer les richesses, fournir de l'emploi ou bien donner les meilleures lois, faciliter l'investissement pour les privés et les étrangers. L'Etat doit-il continuer à gérer les sociétés publiques qui opèrent dans des secteurs concurrentiels et je ne parle pas ici de la Steg ou de la Sonede ? Ces entreprises sont aujourd'hui un poids pour l'Etat et les ressources qui leur sont allouées peuvent aller renforcer le développement régional, par exemple ». Suite à ces questions Fadhel Abdelkefi a affirmé que : « L'Etat doit jouer le rôle de régulateur, fournir le cadre juridique adéquat, renforcer les structures publiques, améliorer le climat des affaires et faciliter l'investissement. Nous devons pointer vers une croissance inclusive. Lorsqu'on fait ce discours, on pense à redéployer la puissance de feu de l'Etat. Aujourd'hui, cette puissance de feu est éparpillée et donc peu impactante. Il faut concentrer cette puissance. La vision d'un Etat qui produit et qui a la main mise sur tous les secteurs, est dépassée. Il faut bien cibler le domaine d'action de l'Etat ».
M. Abdelkefi a conclu exprimant son souhait de voir la ceinture politique autour du gouvernement continuer d'agir pour que ce dernier puisse conclure les réformes abordés. « Car notre vision aujourd'hui est claire » a-t-il déclaré.