Wissem Bouafif, mécanicien aéronautique de l'avion 716 à destination de Paris, cloué au sol suite aux différends opposant l'équipage de l'avion et l'équipe technique de Tunisair, s'est exprimé ce jeudi 9 mars 2017 sur les ondes de Jawhara FM pour donner sa version des faits. Il s'est également attardé sur les conditions dans lesquelles uncoup de poing lui a été asséné par le pilote de l'avion 716. Il a déclaré : « J'étais en pleine action de maintenance lorsque le pilote est venu me demander s'il y avait un problème. Je lui ai répondu par l'affirmative en lui précisant que dans un quart d'heure tout sera prêt pour le décollage de l'avion. Il m'a alors provoqué en me parlant de façon hautaine, c'est là que je lui ai reprécisé que l'avion sera prêt dans quinze minutes ». Par la suite, l'échange s'est envenimé lorsque « le pilote de l'avion a insisté pour savoir quel était le problème. Je lui ai répondu qu'il s'agissait d'un arrangement technique et que j'étais, en même temps, en train de rédiger un rapport qu'il pourra consulter quand j'aurais fini ». C'est à ce moment que « l'escalade d'injures a commencé et qu'il m'a asséné un coup de poing ».
Wissem Bouafif a également précisé : « En réalité, ce qui a provoqué cette escalade est un cumul d'incidents successifs ». Il est ainsi revenu sur l'épisode qui s'est produit hier, mercredi 8 mars 2017, sur le vol en direction de Jeddah en décryptant la situation : « Ce qui s'est passé sur ce vol est sans précédent. Le commandant de bord de l'avion a débarqué un assistant-mécanicien car il ne voulait pas croire que ce dernier avait fait son vaccin comme le prévoit la procédure légale ». Il a renchérit : « Les avions sont des jouets aux mains des pilotes ! Je rappelle qu'un avion n'est autorisé à décoller que si le rapport d'expertise signé par les mécaniciens aéronautiques le permet, c'est la procédure » !
« Au poste de police, nous avons fait la paix ! » a-t-il conclu, « cependant les pilotes ont décidé de geler tous les vols, ce sont eux qui ont pris cette décision ».