La députée de Nidaa Tounes et présidente de la commission d'enquête qui doit travailler sur les circuits qui ont permis à des milliers de jeunes de rejoindre le théâtre syrien, Leila Chettaoui a déclaré ce mardi 14 mars 2017, au micro de Shems FM, que pour assurer l'efficacité du travail, il a été décidé d'engager un expert étranger qui a déjà travaillé avec des commissions similaires.
« Cette personne viendra nous appuyer, car on n'a pas de traditions dans le domaine. Cette commission d'enquête que nous avons formée, sera sous la forme de ce qui est déjà existant au parlement français. La période d'enquête sera de 6 mois » a déclaré Mme Chettaoui.
Elle a souligné que la loi qui régit le travail de la commission n'est pas satisfaisante, elle dit en effet : « Si on l'appliquait, cette commission d'enquête n'aura plus lieu d'être tellement sa liberté d'action sera limitée et ceci est la position de tous ses membres », elle ajoute : « Cette commission a aussi le rôle d'ancrer une tradition : celle de mener des commissions d'enquêtes ». Leila Chettaoui a également fait savoir que le rapport de l'enquête sera rendu public. « Je m'engage à divulguer tous les résultats de l'enquête. Je m'engage également à divulguer les noms de ceux qui tenteront d'entraver son bon déroulement. Car notre rôle est d'éviter que ce qui s'est passé dans le pays après la révolution ne se répète. Il y a des personnes qui ont beaucoup souffert ! », a-t-elle dit.
La députée de l'ARP (Assemblé des représentants du peuple) explique que maintenant chaque membre de la commission doit oublier son penchant politique, car ce travail sera fait pour la Tunisie, « C'est un grand dilemme ! ».
