Le président de l'organisation ATIDE, Moez Bouraoui et Amine Halouani vice-président du réseau Mourakiboun sont intervenus ce lundi 3 avril 2017, dans la matinale de Shems FM, pour dénoncer les manquements qui risquent de compromettre les futures élections municipales. « Durant la réunion avec l'ISIE, le 14 mars dernier, on est arrivé à la conclusion qu'il fallait dissoudre les 107 délégations spéciales restantes. A ce jour rien n'a été fait ! Et ce qu'il faut savoir, c'est que sans cette dissolution, l'ISIE ne peut pas organiser d'élections » a dit M. Bouraoui, avant de souligner que les dirigeants au sein de grands partis sont en train de jouer avec l'opinion publique. « Ils ont annoncé que les élections se passeront avant la fin 2017 mais entre eux durant les réunions, ils évoquent d'autres dates en 2018 ».
De leur côté, Mourakiboun, font savoir par la voix d'Amine Halouani, que s'il n'y a pas de code des collectivités locales pour ces élections, il n'est pas question de les faire. « Il y a 6 ans que nous attendons ce code. Il n'est pas possible d'élire des personnes qui n'ont pas le pouvoir de changer les choses ! » a déclaré M. Halouani, avant d'ajouter : « Si nous ne pouvons pas créer de code pour les délégations spéciales, nous devons créer au moins un code pour les municipalités, ce qui est plus facile à faire. Ceci fait, nous pourrons passer à une étape successive, code pour les régions ».
Lors de l'émission, Moez Bouraoui, fait également noter que seule la société civile a demandé un code pour les collectivités locales et que si ce point n'est pas respecté une campagne de sensibilisation sera lancée et « nous conseillerons de ne pas voter aux municipales ». Les deux responsables ont ensuite dénoncé une diversion qui a eu lieu à l'ARP la semaine passée. « Au moment de voter la loi permettant aux sécuritaires de voter durant les élections, les élus ont glissé l'article 173 qui dit en gros qu'il est possible d'organiser des élections municipales même dans le cas oùil n'y a pas de code ! Selon l'article en question il sera possible d'utiliser la loi de 1975. Et Dans ce cas rien ne changera ! Car tout le pouvoir sera entre les mains du gouverneur, comme c'est déjà le cas ! ». Les deux hommes rappellent également que lors de la réunion du 14 mars avec l'ISIE, ils ont convenu avec Al Bawsala et l'association Awfiyé que si le code n'est pas voté, il faudrait recourir au boycott des élections.