La députée AfekTounes, Hager Ben Cheikh Ahmed, a déclaré ce mercredi 19 avril 2017 dans un statut Facebook que la Tunisie est en train de passer à côté d'une occasion historique qui lui permettrait de lutter efficacement contre le fléau de la consommation de stupéfiants. Elle a ainsi dénoncé « Rafistole, rafistole, rafistole… jusqu'à quand va perdurer ce rafistolage qui n'a aucun intérêt ! » C'est lors de la réunion de la commission de législation générale relative à la Loi 52 durant laquelle le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, a été auditionné que la députée a averti : « Après un mois de travail et de labeur, nous avons aujourd'hui laissé de côté un projet ambitieux pour nous concentrer sur des solutions de rafistolage législatif motivées par des promesses électorales ».
La députée a poursuivi en interrogeant : « Est-ce uniquement ce que nous voulons aujourd'hui ? Est-ce-que nous n'avons que l'ambition de relaxer les consommateurs de stupéfiants sans qu'ils ne passent par des centres de désintoxication en vue d'une guérison définitive? Est-ce que nous voulons uniquement alléger leurs peines d'emprisonnement sans combattre les origines de ce fléau ? ». Elle a ajouté que ce n'est pas avec des mesurettes« que nous construirons l'avenir ». Selon la députée, l'allègement des peines d'emprisonnement ne permettra pas de lutter efficacement contre la consommation de stupéfiants « au contraire cela va encourager les consommateurs qui se référerons au principe « Essaie et Dieu décidera ». Selon ce principe, tant que les autorités n'auront pas attrapé un consommateur alors celui-ci pensera qu'il a la chance de ne pas être emprisonné pour une première consommation.
D'un autre côté, la députée a dénoncé le fait de prodiguer un pouvoir d'appréciation exorbitant au juge, elle a précisé : « Eu égard à la corruption rampante dans le domaine de la magistrature, le doute est légitime. Je m'exprime ainsi tout en respectant les magistrats honnêtes et impartiaux ».
