Taoufik Rajhi, conseiller économique auprès du chef du gouvernement chargé de la supervision du conseil des analyses économiques et du suivi des réformes majeures, est revenu sur la gestion de la Banque centrale de Tunisie (BCT) de la dépréciation du dinar suite aux déclarations de l'ancienne ministre des Finances. Il a estimé, sur la Matinale de Shems Fm, en ce mardi 16 mai 2017, que l'autorité monétaire a pris les dispositions nécessaires dès les premières minutes, dispositions qu'il ne peut révéler : « ces décisions ont conduit à la stabilisation du taux de change ». Il a affirmé, dans ce cadre, que si la BCT n'avait pas joué son rôle, le dinar ne serait pas à son niveau actuel, aujourd'hui.
M. Rajhi a indiqué que la BCT a fait un effort important pour la stabilisation du taux de change. Il a noté que la valeur du dinar n'est pas uniquement la responsabilité de la BCT et que vu les réserves dont elle disposait et les possibilités qui s'offrait à elle pour défendre le dinar, elle n'avait pas d'autres alternatives. Il a précisé que le dinar est loin de sa valeur réelle et pour preuve, la monnaie nationale n'a pas atteint les 3 euros malgré la crise et les spéculations. Et d'ajouter que la politique monétaire ne se fait pas sur Facebook, mais par des experts.
Interrogé sur le rendement du gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, Taoufik Rajhi a déclaré qu'il le respecte et qu'il pense qu'il est l'un des plus grands gouverneurs de la BCT. Ceci dit, concernant le choix de le garder ou de le limoger, il a affirmé qu'il s‘agit là d'une affaire politique, mais économiquement l'homme peut encore faire profiter la BCT de son expertise.