Le premier délégué au gouvernorat de Tunis, Kamel Saoudi, avait démenti ce matin les rumeurs indiquant que le ministère de l'Intérieur et le gouvernorat de Tunis mènent une campagne pour la fermeture des cafés durant le mois de ramadan. Il a même ajouté que le président de la délégation spéciale de Sidi Bou Saïd a publié hier, lundi 29 mai 2017, un communiqué allant dans ce sens et qu'il s'est lui-même déplacé en compagnie du délégué pour faire un état des lieux de l'activité des cafés de la ville. « Les cafés étaient ouverts et fonctionnaient normalement » a-t-il martelé ajoutant que « la liberté de croyance est un droit constitutionnel consacré mais qu'il faut aussi prendre en compte le sentiment religieux durant le mois de ramadan ». Ce que semble toutefois avoir oublié de mentionner Kamel Saoudi c'est que l'ouverture « exceptionnelle » des cafés au mois de ramadan est soumise à autorisation comme le prouve ce document partagé sur les réseaux sociaux. Non seulement ce papier, signé du président de la délégation spéciale de Sidi Bou Saïd, démontre qu'une autorisation a été accordée par la délégation au café « Fatima Al Zahra » pour que le propriétaire puisse ouvrir son café, mais en plus il y est stipulé que cette autorisation est soumise à conditions. En effet, le café ne pourra servir, de la journée, que les étrangers et uniquement à l'intérieur. Pas de terrasses au soleil pour les étrangers donc et pas de plat et boissons pour les autochtones, sans doute pour « prendre en compte le sentiment religieux durant le mois de ramadan »….