Après avoir été écartée, hier mercredi, de Nidaa Tounes pour son soutien au gouvernement dans sa guerre contre la corruption, La députée Sabrine Ghoubantini, a expliqué ce jeudi 1 juin 2017, sur Shems FM, qu'elle s'attendait à être virée car ça fait des mois maintenant que des dirigeants au sein du parti la harcèlent pour ses positions pro-gouvernementales. Sur sa page Facebook, Sabrine Ghoubantini questionnait il y a quelques jours : « Où sont les grands cadres de Nidaa Tounes dans l'appui à la guerre menée par le gouvernement contre la corruption ? ». Lors de son intervention, l'élue a expliqué qu'à cette question les « grands » cadres du parti lui ont répondu par sa mise à l'écart. Elle explique aussi : « Il y a des données dangereuses qu'il m'a été donné de voir lors d'une réunion de Nidaa Tounes et qui touchent à la sécurité de l'Etat et du pays », avant d'ajouter : « Plusieurs membres dirigeants au sein du parti sont impliqués dans des affaires de corruption ».
Sabrine Ghoubantini dit également ne pas avoir voulu quitter Nidaa Tounes car c'est l'une de ses fondatrices et qu'elle partage les valeurs et idées défendues par le chef de l'Etat. « On m'a donc viré sans revenir aux membres du parti, tout comme Leila Chettaoui ».
La députée sortante de Nida Tounes, a, en outre, noté que jusqu'à aujourd'hui, Nidaa Tounes n'a pas émis de position claire face à cette guerre contre la corruption qui a à peine commencé. « En revanche dans un communiqué récemment publié par le parti, on nous sort la théorie du complot, alors qu'aujourd'hui le vrai complot est mené contre le gouvernement, la nation et l'action contre la corruption » a-t-elle révélé. Elle a ajouté : « A travers ces communiqués étranges, on peut comprendre qu'une minorité au sein du parti contrôle la majorité avec des procédés peu orthodoxes ».