Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la Société civile était l'invité de la matinale de la Radio Nationale, ce vendredi 2 juin 2017, où il est intervenu à propos de la guerre annoncée par le gouvernement contre la corruption. Il a déclaré à ce sujet, que le « le but de l'union nationale » est de mener cette guerre. Dans un premier temps, le ministre a envoyé un message d'optimisme sur les avancées de la Tunisie en termes de démocratie et de liberté d'expression puis il a alerté sur la propagation de la corruption qui est, selon lui, « une continuité de l'ancien régime ». Mehdi Ben Gharbia a annoncé que l'économie parallèle représente« plus de 30% de l'économie du pays », un taux exorbitant qui nécessite d'être endigué par « l'appui du peuple tunisien, des partis politiques ainsi que des médias ».Concernant l'arrestation du lobbyiste et homme d'affaires, Chafik Jarraya, le ministre a préféré garder le silence et « laisser la justice suivre son cours ». Il s'est limité à avertir que tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption auront affaire à la justice.
Le ministre s'est également exprimé sur la loi de réconciliation nationale. A ce sujet, il a avancé que « personne n'est contre la réconciliation » et qu'après « les aveux vient la réconciliation ». Il a ajouté que la crise que traverse actuellement la Tunisie est transitoire et qu'elle exige la prise de décisions fermes.