Dans un entretien accordé au site Al Arabi el-jadid et relayé par la page d'Ennahdha sur Facebook, Rached Ghannouchi a indiqué que plusieurs divergences sur le projet de loi relatif à la violence contre la femme ont été tranchées grâce à des consensus et au vote. Il a informé, dans ce sens qu'une réunion a été tenue vendredi 21 juillet 2017 entre les membres du bloc parlementaire du parti avec le président du mouvement. Le chef du mouvement assure que la position de la direction du parti n'est pas en contradiction avec celle de ses bases sur ces questions car elles respectent le référentiel de l'Islam qui a toujours appelé à bien traiter la femme. « C'est pour ces raisons, conclut Rached Ghannouchi, que nous respectons tous les documents stipulant le respect des droits de la femme, à commencer par le Code du statut personnel ». Ghannouchi a confirmé, lors dudit entretien, que le parti, accepte le projet dans son ensemble ainsi que les amendements proposés par le ministère tout en réitérant « le respect par le mouvement de tous les textes protégeant les droits de la femme et qui trouvent leur référentiel dans la religion islamique à laquelle Ennahdha est attaché».
Le chef du parti islamiste a révélé l'existence de divergences qui ont été tranchées grâce au vote ajoutant que la question porte plus sur l'égalité entre les deux sexes que sur la violence contre la femme. Le leader islamiste explique, en effet, que la violence peut être aussi bien subie par la femme que par l'homme. Rached Ghannouchi a indiqué que des divergences ont éclaté à propos du maintien des poursuites judiciaires à l'encontre du mari même dans le cas où son épouse retire sa plainte. Il en est de même, assure le chef d'Ennahdha, pour l'article 227 bis dont les associations de la société civile réclament la suppression.