La délégation de l'UGTT partie en Syrie à la rencontre du président syrien, Bachar El Assad, est revenue hier, mercredi 2 août 2017 de son périple. Pour parler du résultat de la visite, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Bouali Mbarki, était l'invité de Shems FM ce jeudi. « Parlant des Etats arabes ayant contribué aux chaos syrien, le président Bachar Al Assad a pointé du doigt certains pays du golfe et surtout le Qatar, qui entretenait il y a quelques années encore des rapports étroits avec la Syrie » a déclaré Bouali Mbarki. Il a également expliqué qu'il y avait tout un programme pour diviser la Syrie, mais aussi d'autres nations comme l'Algérie. Le président syrien a également déploré que les exécutants de ce programme soient les mains des jeunes générations d'hommes arabes.
Bachar Al Assad a aussi révélé à la délégation tunisienne le fait qu'après avoir pris conscience de la supercherie, beaucoup des jeunes combattants arabes ont rejoint les rangs de l'armée arabe syrienne. « Il est impératif de redémarrer le rapport diplomatique avec l'Etat syrien car ces groupes terroristes sont maintenant coincés et tôt ou tard ils reviendront d'où ils étaient partis. Reprendre le dialogue avec les Syriens va nous permettre de coordonner nos efforts pour l'obtention d'informations par rapport à ces personnes afin de les traduire en justice » a expliqué le secrétaire général adjoint de l'UGTT.
Autre argument de poids en faveur de la reprise des rapports avec l'Etat syrien : la diaspora tunisienne vivant actuellement en Syrie. « Selon les informations fournies par les Syriens, 3000 Tunisiens vivraient actuellement en Syrie, ils ont tous des passeports tunisiens qui ont expiré. Ils ne peuvent donc pas sortir de Syrie ! » a souligné Bouali Mbarki, avant de demander au chef de l'Etat d'entamer les procédures nécessaires pour la reprise des rapports diplomatiques. « Car c'est le seul à pouvoir le faire » s'est-il exclamé. M. Mbarki a en outre dit : « l'UGTT soutient la Syrie pour éviter la division de son territoire et la destruction de son armée ! Quant à la gestion des affaires internes, cela reste l'affaire du peuple de Syrie ! ».