Le colonel et porte-parole de la Garde nationale, Khalifa Chibani, est intervenu ce mardi 8 août 2017 dans la matinale d'Express FM pour dresser un bilan de la vague d'incendies qui a touché plusieurs régions de la Tunisie. Il a, en premier lieu, évoqué les départs de feu qui ont eu pour origine une cause naturelle et notamment les grandes chaleurs que subit la Tunisie en ce moment. Selon le colonel, certaines végétations jouent un rôle de conducteur de flammes comme par exemple les arbres à pin. L'enfumage des ruches d'abeille, dans le but d'extraire le miel, a également facilité les départs de feu, selon le colnel. « A Jendouba, les températures sont montées jusqu'à 59 degrés en plein soleil et 47 degrés à l'ombre. Cela a favorisé la dilatation des câbles électriques et a favorisé la propagation des feux » a-t-il ajouté. Par ailleurs, les départs de feux ont également eu pour origine des actes de négligence telle que la préparation du thé sur les kanouns en pleine forêt qui ont créé des étincelles et ont favorisé les incendies.
Le colonel a évoqué le manque de discipline de certains citoyens et a souligné les dangers causés par les jets de mégots de cigarettes sur les autoroutes ou dans les forêts. Concernant les départs de feux ayant pour origine des actes criminels, Khlifa Chaibani a déclaré : « Un incendie n'est pas un simple crime, pour prouver l'intention d'un criminel de mettre le feu il nous faut des témoins ». Il a ainsi mentionné l'arrestation de 11 personnes impliquées dans ces crimes et dont la culpabilité a été prouvée. Trois d'entre elles ont été arrêtés à Bizerte, quatre à Jendouba et quatre à Béja. Parmi les causes qui les ont entrainées ces actes de malveillance il y a la volonté d'agrandir des champs agricoles ou de produire et de vendre du charbon. Les problèmes familiaux ou de voisinage ont aussi été mentionnés par Khalifa Chibani pour expliquer l'intention criminelle de ces personnes.
Un seul cas d'incendie terroriste avéré a été évoqué par le colonel. Suite aux investigations menées par le ministère public, il s'est avéré que cet individu appartenait à un réseau de salafiste takfiriste.