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Affaire Slim Riahi : Un dossier solide ou une simple machination
Publié dans Business News le 10 - 08 - 2017

Le dossier de Slim Riahi, homme d'affaires, président du parti de l'Union patriotique libre (UPL) et du Club Africain, suscite une grande polémique dans les milieux de la politique, des affaires et du sport ainsi que celui des médias et de l'opinion publique. Après son ascension politique et sportive fulgurante, Slim Riahi est en train de vivre des moments de déchéance suite à ses démêlées avec la justice. Il passe, ainsi, d'un homme à la tête de la 3ème force parlementaire à un simple citoyen à l'avenir des plus incertains.


25 ans de prison et 5 avis de recherche ont été prononcés par le ministère public à l'encontre de l'homme d'affaires Slim Riahi, le 4 août 2017. Une condamnation qui précipité une chute déjà amorcée. Comment tout cela est-il arrivé en un laps de temps aussi court ?

Après son retour en Tunisie, la création de son parti, l'UPL, et son entrée au sein du Club Africain, l'un des deux plus grands clubs de football de Tunisie, Slim Riahi est resté discret quant aux origines de sa fortune. Il est de notoriété publique que Slim Riahi entretient des affaires fructueuses en Libye et en Grande-Bretagne, même si la nature et la taille de ses projets restent aujourd'hui encore empreintes de beaucoup de flou.
Sur le plan politique, une grande partie de la popularité de Riahi lui vient sans aucun doute de son club sans lequel il n'aurait peut-être pas pu remporter ses 16 sièges à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Certains même se plaisent à dire qu'il s'agit du vote du « peuple du Club de Bab Jedid » en référence au Club Africain.

Après sa participation au gouvernement Essid, avec trois ministères, l'UPL s'est retrouvé en dehors de la coalition au pouvoir même s'il est signataire de l'Accord de Carthage. Document que le parti a préféré « déchirer » par la suite pour se retrouver dans le camp de l'opposition, allant jusqu'à appeler à des élections anticipées.
Depuis, la position de l'UPL n'est plus vraiment enviable. Malgré un bref passage au sein du Front du salut avec le parti de Mohsen Marzouk, le parti a rencontré certaines difficultés. Des difficultés qui ont culminé avec la dernière condamnation, par contumace, de Slim Riahi, à 25 ans de prison ferme avec exécution immédiate, le tout assorti de cinq avis de recherches émis par le ministère public au Pôle juridique et financier près le Tribunal de première instance de Tunis.
Or, ces chèques ont été présenté s pour encaissement après que les avoirs et les biens de Slim Riahi aient été gelés par décision judicaire sans autre forme de procès. Le motif invoqué est l'apparition de nouveaux éléments dans une affaire, en cours d'instruction depuis 2012, pour un présumé blanchiment d'argent, mais sans accusation, ni interdiction de voyage.

Quant à la condamnation, rien n'a été communiqué à l'avance. Mais ce n'est pas tout. Quelques jours après, le président de l'UPL écope d'une amende de 10 mille dinars pour avoir enfreint le silence électoral lors de la campagne pour le scrutin de 2014. Mais le procès traînait de report en report avant un verdict rendu, finalement, ces jours-ci. D'autres jugements et condamnations à des peines de prison seront émises contre Slim Riahi, par contumace, mais cette fois-ci, sans l'émission d'avis de recherche.

Certes, la magistrature est indépendante, mais les observateurs se posent des questions quant à l'évocation de tant d'affaires en l'espace de moins de deux semaines. Il y a lieu de se demander pourquoi les chèques ont-ils été présentés par leurs titulaires alors que les biens de l'émetteur sont gelés ? Et pourquoi une simple affaire de silence électoral a-t-elle traîné près de trois ans durant avant que le jugement soit rendu dans la foulée des autres condamnations ?
Ces jugements ont été prononcés par contumace alors que le président de l'UPL se trouvait bien en Tunisie. Pour des raisons qui restent encore floues à l'heure actuelle, il a choisi de ne pas procéder à l'opposition d'usage contre lesdits jugements. Il n'a pas, non plus, chargé son comité d'avocats de se prononcer contre ces procédures judiciaires comme tout le monde s'y attendait. Par ailleurs, même sa chargée de communication et membre du bureau politique, d'habitude prolifique en déclarations et autres statuts sur Facebook, s'est illustrée, elle aussi, par un mutisme total. Sans oublier l'absence de passages sur les plateaux radiotélévisés, d'habitude inévitables en de pareilles conjonctures. A l'heure actuelle, la page officielle Facebook de Slim continue à diffuser un extrait de l'interview qu'il a accordée il y a quelques jours à la chaîne de télévision Al Arabiya.

Autant de questions et bien d'autres sont posées avec insistance et suscitent les hypothèses les plus folles quant à la suite de ce feuilleton aux rebondissements les plus inattendus. Un feuilleton qui impliquera aussi, sans aucun doute l'avenir de l'UPL et de son bloc parlementaire mais aussi le Club Africain.
En l'absence de données concrètes et factuelles sur les tenants et aboutissants de ce dossier, qui a pris des dimensions rocambolesques, les analystes se trouvent réduits à se poser des points d'interrogations sur cet homme d'affaires et politicien hors du commun. Un fait est là et au vu du lynchage dont il a fait l'objet, Slim Riahi aura du mal à remonter la pente quelque soit la tournure que prendra ce dossier. Tout semble indiquer que l'étau se resserre, chaque jour, davantage sur Slim Riahi qui ne donne plus aucun signe de vie depuis l'annonce de l'émission des cinq avis de recherches à son encontre.

En tout état de cause et sans que Slim Riahi ne soit exempt de tout reproche, il est légitime de se poser des questions sur plusieurs affaires émergeant en même temps, faisant soulever des doutes à cause de certaines zones d'ombre non élucidées ni par les autorités judiciaires, ni par l'entourage immédiat de l'homme d'affaires et politicien.


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