Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a exprimé, dans une déclaration à la presse ce lundi 21 août 2017, la position de la centrale syndicale sur deux dossiers d'actualité, le remaniement ministériel qui sera réalisé au moins partiellement pour combler les 3 portefeuilles sans ministres et l'initiative du président de la République l'égalité de l'héritage. S'agissant du remaniement, M. Taboubi estime que « cette année politique et sociale s'annonce difficile» et «qu'il n'est pas possible de commencer l'année scolaire avec un ministre par intérim ou sans ministre des Finances pour défendre la Loi de finances 2018 devant l'ARP ». «Cela pose plusieurs interrogations et les intérêts de l'Etat ne doivent pas être un jeu», il estime donc que c'est une occasion pour opérer un remaniement ministériel en écartant les intérêts étroits des individus et des partis politiques et sans quotas partisans et en favorisant les compétences nationales intègres.
Concernant l'égalité de l'héritage, le SG de l'UGTT a expliqué que la présidence de la République a le droit de proposer une initiative pour réflexion, en rappelant que la Constitution stipule clairement que la Tunisie est un pays musulman mais que l'UGTT croit en l'égalité homme-femme, notant que «la femme n'a pas besoin de cadeau». Pour lui, « la femme est un être vivant qui a arraché sa place haut la main». Ceci dit, Noureddine Taboubi a soutenu que le sujet est sensible, affirmant qu'il s'agit d'un débat idéologique culturel qu'on doit traiter avec de la retenue. «Il ne faut pas que la femme devient une carte de surenchère ! Il ne faut pas que ce sujet devienne un dossier important qui nous occupe de nos vrais guerres, car aujourd'hui nos priorités sont économiques et sociales, nos guerres actuelles sont celles du terrorisme et de la corruption», a-t-il martelé.