Le ministre de l'Enseignement supérieur, Slim Khalbous, a indiqué à l'occasion du « Tunisian African Empowerment Forum », tenu ce mardi 22 août 2017, à Tunis, qu'il s'agit d'une « formidable occasion pour mieux se connaitre et pour développer une véritable stratégie Sud-Sud pour la coopération en matière scientifique et en formation qualifiante ». Dans son allocution, le ministre a brièvement présenté le système universitaire tunisien avant d'exposer la stratégie de coopération mise en place pour renforcer les relations tuniso-africaines dans ce domaine. « L'Afrique occupe une place toute particulière dans ce système. Une quarantaine de nationalités africaines y sont représentées. Dans les universités publiques, les étudiants africains représentent 74% de l'effectif des étrangers dont 29% proviennent de l'Afrique subsaharienne. Ce taux est de 98% dans les institutions privées dont 81% en provenance d'Afrique subsaharienne! C'est dire que mettre le savoir-faire académique tunisien au service de la formation des cadres africains est une vocation naturelle pour un intérêt partagé et mutuel. Ces dernières années, nous avons soutenu plusieurs actions sociales et culturelles organisées par les associations d'étudiants africains qui œuvrent au rapprochement de nos peuples » a affirmé Slim Khalbous.
Le ministre a tenu à souligner que l'université tunisienne est en pleine mutation « dans le cadre d'un grand chantier d'une réforme intégrale entamée en 2011 et dont les principales résolutions seront présentées lors des assises nationales de mise en œuvre de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui se tiendra en novembre 2017 ». Il a expliqué que le renforcement de la coopération avec l'Afrique s'intègre parfaitement dans l'esprit de cette réforme. Slim Khalbous a précisé que la stratégie de coopération avec l'Afrique s'articule autour de deux axes majeurs. D'abord le partage du savoir-faire et de l'expertise tunisienne avec les pays africains dans une approche gagnant-gagnant, ensuite la création d'un environnement permettant d'attirer plus d'étudiants, de tous les pays, en Afrique. « Bien-sûr il y a encore quelques difficultés à surmonter, telles que l'amélioration et l'assouplissement des procédures administratives ou l'ouverture des inscriptions à certaines institutions prestigieuses telle que les Facultés de Médecine ou l'Institut des Hautes Etudes Commerciales moyennant des frais d'inscription, et nous y travaillons » a conclu le ministre.