Le parti Al Massar a réagi, dans un communiqué signé par son coordinateur Jounaïdi Abdeljaoued et daté de ce samedi 9 septembre 2017, au remaniement ministériel, estimant qu'il « n'a pas été à la hauteur des attentes » et pointant « les pressions subies par le chef du gouvernement ». Ceci dit, le parti s'est dit prêt à soutenir Youssef Chahed dans toutes ses actions sérieuses pour parvenir à réaliser les priorités du pays et la matérialisation des défis pour lesquels a été créé le gouvernement d'union nationale, notamment la lutte contre le terrorisme, la corruption, le chômage et la lutte contre les disparités régionales.
Al Massar a exprimé, dans ce même document, son soulagement pour la nomination de ce qu'il considère comme « des compétences » à la tête des ministères régaliens, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le terrorisme et la corruption, et à la tête d'autres ministères qui participent à sauvegarder les ressources de l'Etat ainsi qu'à les développer. Il s'est dit étonné, cependant, par la nomination de figures dont les noms sont liés à l'ancien régime. « Des personnes sans compétences, dont leur nomination ne répond qu'à une logique d'allégeance et de satisfaction de certains », peut-on lire.
Le parti s'est, également, étonné de l'augmentation du nombre des ministres et secrétaires d'Etat. Nombre qui devait, selon lui, être baissé pour limiter les dépenses administratives non-nécessaires. Il a aussi critiqué la faiblesse représentation de la femme au sein de l'équipe gouvernementale, « ce qui est en contradiction avec le principe de parité ».