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Un mode de scrutin à l'origine de l'instabilité
Publié dans Business News le 15 - 09 - 2017


Par Nabil Ben Azouz*

Ce qui nous a été donné à voir comme mascarade au Parlement lors du vote de la loi sur la réconciliation administrative, nous conforte davantage dans notre conviction que pour donner plus d'espoir et plus de stabilité à notre pays, il faut absolument modifier notre mode de scrutin. Ce mode, crée plus de problèmes qu'il n'en résout. Personne ne peut le nier, ni l'escamoter. Et sur cette question sensible, le président Béji Caïd Essebsi, a dernièrement mis les pieds dans le plat, et c'est tant mieux. Il n'est pas le seul. Certains politiques, constitutionnalistes ou militants de la société civile, le demandent depuis un certain temps. L'intervention du Président sur ce sujet brûlant, permet et on l'espère, que le débat sur le mode de scrutin électoral devienne finalement incontournable. Et cela ne peut qu'être salutaire pour notre jeune démocratie en pleine construction. Même le leader du Front Populaire, Hamma Hammami, y a été dernièrement par son article de presse sur cette question, mais en refusant clairement la modification du mode de scrutin actuel. C'est son droit et il faut le respecter. Pourtant, d'autres militants et hommes politiques également eux aussi clairement situés à Gauche, ne partagent pas son avis.

Avant qu'on ne vienne au référendum que certains commencent à réclamer, on peut se suffire de 109 élus du peuple, courageux et patriotes, ne pensant qu'à l'intérêt de la Tunisie pour modifier le mode de scrutin qui est comme on le constate de plus en plus, le nœud de tous les problèmes que vit douloureusement la Tunisie.

Nous avons un Parlement qui croit gouverner, mais qui se déchire souvent sur des broutilles en se donnant en plus en spectacle, une opposition rabougrie qui souvent n'est pas écoutée, voire même écrasée et donc n'a d'autre choix que de se donner elle aussi en spectacle des plus infantiles, une majorité hétéroclite, parfois insolente, mais avec des parallèles qui hélas se rencontrent, magouillent mais qui ne se font aucun cadeau et donc se neutralisent, un gouvernement qui n'a d'union que le nom puisque les différentes sensibilités qui le composent ne ratent aucune occasion pour se glisser mutuellement des bananes sous les pieds et enfin un président pourtant élu au suffrage universel, donc par le peuple, mais qui n'a que quelques domaines réservés et pas plus.

Un régime parlementaire ne peut bien fonctionner que dans des pays réellement démocratiques. Qu'on ne se le cache pas, nous n'y sommes pas encore. Le processus démocratique, n'est pas fini.

Nous devons par tous les moyens stabiliser notre pays qui ne cesse de vivre des crises diverses depuis 2011. A cette époque, le mode de scrutin à la proportionnelle, pouvait être compréhensible pour divers partis qui ont légitimement lutté contre le régime de Ben Ali et qui voulaient "êtres récompensés", tout en se contrôlant mutuellement. Mais six années plus tard, il est grand temps de passer à autre chose et de dire : ça suffit !

Notre mode de scrutin actuel n'a créé que de l'instabilité et des tensions insupportables qui n'ont fait qu'accentuer les divisions entre les Tunisiens. Pourtant, l'histoire aurait pu nous servir de leçon, à l'image de ce qu'avaient vécus l'Italie et la France durant plusieurs décennies. Ils ont fini par laisser tomber ce mode de scrutin handicapant.

Notre pays court à sa perte avec ce mode de scrutin électoral à la proportionnelle. Il a besoin d'un régime fort avec « un leadership capable d'opérer le changement et convaincu de la séparation entre les intérêts publics et individuels. Ajoutons à cela des institutions capables d'appliquer la loi, une société civile qui défend cette approche et des partis politiques qui œuvrent pour l'adoption des bonnes réglementations » (Francis Fukuyama). On ne peut mieux dire et c'est cela la véritable bonne gouvernance que nous recherchons tous.

On peut nommer tous les gouvernements que l'on désire et avec toutes les appellations que l'on veut, on n'y arrivera pas.

Il faut appeler "à la révision du code électoral, à mettre fin à la proportionnelle et à adopter le scrutin majoritaire à deux tours, que ce soit un scrutin majoritaire uninominal ou un scrutin majoritaire de liste. Il faut savoir que l'exercice démocratique ne peut réussir que dans la stabilité, la proportionnelle n'offre pas de stabilité" (Amine Mahfoudh).

Afin de ne pas trop nuire à tous les partis qui tiennent tant à la proportionnelle, il y a aussi la possibilité d'avoir un mode de scrutin majoritaire, avec une dose de proportionnelle. C'est possible.

Imposons donc ce débat à l'ARP et à tous les partis politiques pour les obliger à sortir de leur situation confortable, mais hypocrite et dans laquelle ils se complaisent.
Ne disent-ils pas tous "la patrie avant le parti". Alors, qu'ils passent à l'acte !

N.B.A


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