Une conférence de presse organisée par le Front populaire s'est tenue ce mardi 19 septembre 2017. Son porte-parole, Hamma Hammami est revenu en détails sur les dossiers politiques d'actualités et les origines de « la crise de la gouvernance en Tunisie ». Hamma Hammami a accusé la coalition politique au pouvoir d'être la source de la crise politique et socio-économique de la Tunisie. Il a évoqué le report des élections municipales, l'adoption de la loi de réconciliation administrative, le cas de l'institutrice accusée récemment d'apostasie et les dangers qui en découlent, la chute du dinar mais aussi la guerre entreprise contre la corruption par le gouvernement d'union nationale.
Faisant un bilan amer, le porte-parole du FP a interrogé « Est-ce que la coalition au pouvoir respecte aujourd'hui la Constitution ou est-ce qu'elle tente de faire un putsch contre elle sous la couverture d'un changement de régime politique ? ». Il a poursuivi « On veut nous faire croire que les citoyens réclament un passage au régime présidentiel, mais cela est faux ! ».
Hamma Hammami a également accusé le gouvernement de mener une « guerre contre le peuple et la nation ». Il a énuméré une série de crises « le gel des recrutements dans la fonction publique, le gel des augmentations salariale, la hausse des impôts et des prix ainsi que la chute du dinar qui se poursuit sous prétexte de réforme des caisses de sécurité sociales ». Il a également fustigé : « Y a-t-il une vraie guerre contre la corruption et le commerce parallèle aujourd'hui ? ».
Tout ce qui est entrepris par la coalition au pouvoir a pour objectif de « favoriser les intérêts du FMI et cela pour imposer le pouvoir des lobbies et le retour à la machine de Ben Ali » a également martelé le leader de gauche.