Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire était l'invité de Midi Show sur Mosaïque Fm ce jeudi 21 juillet 2016 pour s'exprimer sur l'interview de Habib Essid d'hier mercredi 20 juillet 2016 sur la chaine privée Attessia et sur le réel objectif de l'initiative présidentielle de formation d'un gouvernement d'union nationale. A propos de l'initiative présidentielle d'union nationale, Hamma Hammami indique qu'il ne s'agit plus d'union nationale mais « de blocage national ». Sur le timing du lancement de l'initiative, il explique que le moment choisi est inadéquat et qu'il coïncide avec l'existence d'un grand nombre de problèmes sociaux et sécuritaires. Il ajoute que l'idée présidentielle a été lancée de façon aléatoire sans être relié à un cheminementparticulier.
Sur la prestation de Habib Essid sur la chaine privée Attessia, Hamma Hammami déclare : « Que conclure de ce qui s'est dit hier par Habib Essid ? ». Le porte-parole du FP indique que personne n'a demandé au chef du gouvernement de démissionner de façon concrète , que le chef de l'Etat lui a fait signe de le faire mais que Habib Essid n'a pas bien saisi la portée des insinuations du chef de l'Etat. Il a ajouté que d'autres profèrent carrément des menaces à son encontre et que ce qu'il faut en conclure est simple : « toutes ces constatations démontrent clairement la crise de la coalition quadripartite au pouvoir, c'est le premier point à retenir ».
Sur les raisons du boycott du FP de l'initiative présidentielle, Hamma Hammami l'explique par le manque de sérieux du projet annoncé. A la question de la journaliste : « Pourquoi le FP s'est retiré aussi tôt de l'initiative et pourquoi il n'a pas, au moins, été présent pour mettre en place les priorités ? ». Il répond que cela aurait pu être possible si l'initiative n'avait pas été un fiasco et si l'initiative n'avait pas seulement servi à résoudre les conflits internes de Nidaa. Ces problèmes internes au sein du parti, Hamma Hammami les résume en la personne de Hafedh Caïd Essebsi.
Le porte-parole du FP fait également état de l'accord de Carthage en indiquant que les priorités qui y sont codifiées ne sont que de simples slogans identiques à ceux de la Troïka quand elle était au pouvoir. A propos du ministre des Finances, Slim Chaker, Hamma Hammami indique qu'il fallait dévoiler le contenu de sa correspondance qui contient des mesures comme la réduction du nombre d'employés de la fonction publique ou les moyens de maitrise de la chute du dinar. Ces mesures sont un exemple de ce à quoi doivent ressembler les priorités du gouvernement, selon Hamma Hammami. Enfin, Hama Hammami indique que le chemin pour résoudre la crise n'a pas encore été défriché mais que la voie de la crise est, elle, grande ouverte.