Après avoir étudié le projet de la Loi de finances 2018 et débattu de son contenu, le conseil des bâtonniers de l'Union tunisienne des professions libérales (UTPL) a exprimé, dans un communiqué, sa déception. Le conseil estime que ce projet accable encore plus les catégories faibles, les sociétés et les professions libres, en leur imposant de nouvelles impositions et taxations «injustes» qui augmentent la pression fiscale et leur fait porter la responsabilité des « décisions incongrus et de l'échec du gouvernement ». Ainsi, l'UTPL a opposé son refus à toute nouvelle taxation visant les professions libérales, les sociétés ou le citoyen, sauf dans le cadre d'une vision claire pour la réforme fiscale, rejetant le projet de la LF 2018 et considérant qu'il représente un grave précédent visant à obéir aux directives FMI. La structure invite le gouvernement à trouver des ressources supplémentaires en luttant contre la corruption ainsi que la contrebande et en organisant les secteurs marginalisés. En effet, elle estime que le projet de la LF 2018 encourage le marché parallèle et l'évasion fiscale et s'attaque au pouvoir d'achat du simple citoyen. Elle appelle, aussi, les autorités à entamer des négociations pour la création d'un Code fiscal de la profession libérale. L'organisation affirme qu'elle n'hésitera pas à prendre les dispositions nécessaires pour contrer le projet de la LF 2018 «injuste» dans sa forme actuelle.
Le groupement UTPL défend les professions libérales, en l'occurrence : avocats, médecins, dentistes, ingénieurs, architectes, experts comptables et comptables.