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Iyed Dahmani a fait son choix !
Publié dans Business News le 07 - 11 - 2017

Très proche de Youssef Chahed, Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement et ministre chargé des relations avec le Parlement a décidé le 4 novembre dernier de démissionner du parti Al Jomhouri. Longtemps critiqué pour son appartenance à ce parti d'opposition alors qu'il exerce des fonctions gouvernementales, il a décidé de mettre un terme à toutes les formes d'ambiguïté en divorçant d'Al Jomhouri. L'amertume de son parti est grande, tellement grande qu'il a décidé de quitter la table du gouvernement d'union nationale…

Samedi 4 novembre 2017, c'est avec étonnement que la scène politique tunisienne a appris la démission de Iyed Dahmani de son parti Al Jomhouri. Il n'a pas consulté le comité central du parti en amont et n'est pas non plus revenu sur les raisons qui l'ont poussées à quitter son parti. Il tourne ainsi complètement le dos à l'opposition pour se concentrer sur son rôle au sein du gouvernement d'union nationale. Une décision somme toute cohérente et qui met fin au dilemme auquel il était confronté. Concevable que cette décision ait été le moyen de dissiper le malaise politique dans lequel il se trouvait et que cette démission est un exutoire lui permettant de consolider franchement sa place au gouvernement. Mais par ce retrait, il abandonne le parti qui lui a permis de se hisser à ses fonctions gouvernementales. L'embarras de Iyed Dahmani a donc pris fin avec sa démission du parti. Un embarras qu'avait dénoncé le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, Borhène Bsaïes, en mai 2017, lorsqu'il avait critiqué le parti Al Jomhouri qui, selon lui, « met en péril l'harmonie gouvernementale ».
« Pour certains partis, on ne sait plus s'ils font partie de l'opposition ou du pouvoir en place » avait déclaré Borhène Bsaïes accusant par ailleurs Issam Chebbi, «de bénéficier des avantages du pouvoir et de l'opposition dans un même temps ». Il avait également appelé Issam Chebbi à faire face à Hafedh Caïd Essebsi après qu'il l'ait accusé de corruption…

Issam Chebbi, dont on peut comprendre la déception, a d'abord refusé de commenter la décision de Iyed Dahmani puis s'est expliqué sur cet évènement majeur pour son parti. Pour garder la face, il a décidé d'annoncer le retrait de son parti du gouvernement d'union nationale. Une décision qu'il estime être un service rendu à Youssef Chahed comme il l'a expliqué durant la conférence de presse qui s'est tenue lundi 6 novembre « Le chef du gouvernement subit énormément de pressions de la part de Nidaa Tounes et d'Ennahdha, nous le libérons donc de celles d'Al Joumhouri et nous souhaitons qu'il s'affranchisse des pressions des autres parties ». Il a également évoqué le directeur exécutif de Nidaa Tounes en disant : « On n'a jamais eu l'intention de participer au gouvernement de Nidaa sous la conduite de son directeur exécutif Hafedh Caïd Essebsi ! ».

Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, Issam Chebbi a indiqué que« Iyed Dahmani a démissionné d'Al Jomhouri à cause des fortes pressions exercées sur lui. Nous en sommes désolés mais lui comme le chef du gouvernement auraient dû y résister et les combattre. Nous ne voulons pas être à la place de Youssef Chahed et nous lui souhaitons du courage. Nous avons été les seuls, avec l'UGTT, à le soutenir franchement dans sa guerre contre la corruption ». A propos des pressions évoquées, Issam Chebbi a expliqué que c'est au sein de la coalition au pouvoir qu'elles sont les plus tenaces avançant même que « la ceinture politique du gouvernement est en guerre civile ! Aucun des partis ne s'entend avec l'autre ». Se désolidariser du gouvernement apparait ainsi comme un purgatoire pour Al Jomhouri désireux « d'élever au plus haut les principes du parti » et de prendre ses distances avec « une politique globale devenue pourrie ». C'est aussi un moyen d'affirmer qu'Al Jomhouri « ne veut plus faire partie d'un gouvernement dirigé par Nidaa Tounes et Hafedh Caïd Essebsi ».

Ce retrait ne signifie cependant pas le retrait du parti de l'accord de Carthage comme l'a expliqué Issam Chebbi « Notre relation avec le gouvernement reste la même et nous respectons les engagements que nous avons signés. On ne va pas déchirer l'accord de Carthage dans lequel nous sommes signataires ». Al Jomhouri demeure donc « partie-prenante dans l'accord de Carthage mais il est sorti de son cadre légal. Nous croyons dans les priorités codifiées dans cet accord et nous encourageons Youssef Chahed pour leur exécution mais nous n'acceptons plus la situation politique dictée par Ennahdha et Nidaa Tounes ! »a déclaré Issam Chebbi.

Il n'a pas caché son amertume vis-à-vis de la démission de Iyed Dahmani : « J'aurais voulu qu'il reste dans son parti pour que nous prenions ensemble les bonnes décisions pour le pays et pour le parti. Iyed Dahmani a choisi la démission, une solution qui n'est pas aisée. J'aurais voulu qu'il fasse les choses différemment car cette décision en sert ni la Tunisie, ni Al Jomhouri, ni sa propre personne » avait-il avancé. Conscient que la position d'Ennahdha dans la coalition au pouvoir a motivé la décision de retrait d‘Al Jomhouri du gouvernement d'union nationale, le chef du bloc parlementaire d'Ennahdha, Noureddine Bhiri a souhaité que cette décision ne soit qu' « un nuage qui passe ». Sur Mosaïque FM, hier lundi 6 novembre 2017, il a mis en valeur l'appel de la patrie en déclarant que « le plus important c'est que tout Tunisien et tout parti garde en tête que la Tunisie a besoin de nous tous et qu'il est du devoir de tous de servir ce pays… ».

Dans un post Facebook publié lundi 6 novembre 2017, l'ancienne secrétaire générale d'Al Jomhouri, Maya Jribi, a évoqué les dernières évolutions au sein du parti. « Je n'ai pas quitté le secrétariat d'Al Joumhouri en raison des conditions par lesquelles je passe. Cette décision était prise bien avant et j'ai voulu qu'elle soit l'expression d'un message démocratique en matière d'alternance et de rejet de toute personnalisation du pouvoir ».Contrairement à Maya Jribi, Iyed Dahmani a démissionné en bonne et due forme de son parti. Il a prouvé que sa fonction gouvernementale l'a emporté sur son militantisme au sein d'Al Jomhouri. Une démission lourde de conséquences qui lui ouvrira peut-être d'autres horizons au sein de l'appareil de l'Etat…


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