Le groupe émirati Abraj est entré dans le capital de Tunisie Telecom à hauteur de 35% après avoir acquis les actions détenues jusque là par le groupe émirati Dubai Holding. C'est lors de son audition à l'ARP le 27 novembre 2017, que le ministre des Technologies de l'information et de l'Economie numérique, a annoncé cette entrée en capital. Avec l'entrée de ce nouvel actionnaire, le ministre a formulé l'espoir de voir un nouveau partenariat et une nouvelle dynamique à Tunisie Telecom. Le ministre a ajouté que l'ancien partenaire de Tunisie Telecom avait entravé, d'une certaine manière, le développement de la compagnie en annonçant, dès 2011, sa volonté de céder ses parts dans Tunisie Telecom.
Il a également indiqué que Tunisie Telecom devra travailler dans un environnement sain et concurrentiel en se dotant des mêmes armes que ses concurrents sur le marché. Cette saine concurrence est actuellement entravée par le statut d'entreprise publique de Tunisie Telecom. Il a indiqué qu'il y a actuellement un projet de loi en cinq articles pour libérer Tunisie Telecom de ce statut et lui permettre, ainsi, de mieux travailler face à ses concurrents. Le ministre a également parlé du plan social de l'opérateur.
La question d'entrée de Abraj dans le capital de Tunisie Telecom a été ébruitée depuis novembre 2016 lors du sommet de l'investissement 2020. Plusieurs voix se sont alors élevées pour demander à l'Etat tunisien d'exercer son droit de préemption et acheter les 35% de Tunisie Telecom appartenant à Dubai Holding estimant qu'il s'agit là d'une réelle souveraineté nationale sur un opérateur téléphonique et internet majeur. Les deux concurrents de TT sont Ooredoo détenu à 90% par les Qataris et Orange détenu à 49% par les Français. Visiblement, l'Etat tunisien a donné son aval en catimini pour que Dubai Holding cède ses parts à Abraj.