Les élections législatives partielles d'Allemagne et l'échec du parti de Nidaa Tounes ont été l'objet du plateau télévisé de Myriam Belkadhi 24/7 de ce soir mardi 19 décembre 2017, en présence de Abdelaziz Kotti de Nidaa Tounes, Samir Dilou d'Ennahdha, Mohamed Troudi de Machroû Tounes et Jilani Hammami du Front populaire. Le dirigeant de Nidaa Tounes, Abdelaziz Kotti a affirmé que son parti doit assumer les résultats obtenus. « C'est la démocratie, il faut savoir accepter les règles du jeu. Le plus grave reste le taux de participation. Nous devons tirer les leçons nécessaires, les Tunisiens ont démontré leur désintérêt de la vie politique, et ça c'est grave, notamment à l'approche des municipales », a-t-il dit. Et d'ajouter qu'en observant de près les résultats de ces élections, on constate qu'en réunissant les voix des différents dissidents de Nidaa Tounes, le parti serait de loin le vainqueur : « Cette dispersion et cet éparpillement ont eu raison de Nidaa. Pour pouvoir avancer, il faut nous unir à nouveau. Il faut être dupe pour croire que les bases d'Ennahdha voteront un jour pour Nidaa et vice-versa ». M. Kotti a assuré, dans le même ordre d'idées, que son parti a été trahi par Ennahdha : « Nous avons, longuement, subi les conséquences de notre alliance avec Ennahdha sans jamais rien obtenir en retour. Il faut tout réviser, tant au niveau des alliances qu'au niveau des dirigeants au sein du parti ».
Pour sa part, Samir Dilou, dirigeant au sein d'Ennahdha, a indiqué que son parti n'a jamais trahi Nidaa Tounes et que les bases d'Ennahdha ont voté pour le candidat de Nidaa. « Toutefois, je tiens à préciser qu'en 2014, il n'y a eu aucune consigne pour voter M. Caïd Essebsi. Les bases avaient la liberté de choisir leur candidat », ajoute-t-il. M. Dilou a donné les détails du vote des adhérents d'Ennahdha au candidat de Nidaa. Des chiffres qui furent réfutés catégoriquement par Abdelaziz Kotti.
Quant au dirigeant au sein de Machrouû Tounes, Mohamed Troudi, il a affirmé que l'alliance avec Ennahdha est une alliance contre-nature : « Il y a une grande différence entre une cohabitation et une alliance stratégique. D'ailleurs, c'est ce changement de position qui nous a poussés à quitter Nidaa Tounes. Par ailleurs, ce qui s'est passé lors de ces élections était prévisibles, puisque nous avons vécu la même chose lorsque M. Ghannouchi a affirmé son soutien à Béji Caïd Essebsi lors de la présidentielle de 2014. Ses bases ont voté Marzouki». M. Troudi a ajouté que les résultats réalisés par son parti sont tout à fait logiques puisque Machrouû Tounes vient à peine d'installer ses structures.
Le député et dirigeant du Front populaire, Jilani Hammami s'est penché, pour sa part, sur le taux d'abstention soulignant qu'il est impératif de se mobiliser pour les élections municipales tenant compte de leur importance, notamment, pour les citoyens, puisqu'elles auront un impact direct sur l'amélioration de leur quotidien.