« Les récents évènements ne constituent pas un danger pour l'Etat car l'Etat est fort et ceux qui appellent à la révolte doivent savoir qu'on ne fait pas une révolution sur l'autre. Si la constitution a garanti le droit à manifester, on remarque que dans certaines régions ce droit légitime a basculé vers le vandalisme et le pillage et nous espérons que ces bandes ne sont pas poussées par des politiciens… » a déclaré ce mardi 9 janvier 2018, le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Il a ajouté, dans une déclaration accordée à Shems FM, que certaines parties, « qui appellent à la révolte » ont elles-mêmes participé par leur représentation à l'ARP à l'élaboration et au vote de la Loi de finances 2018 et que dans les démocraties qui se respectent les lois sont votées et annulées au sein du parlement et non dans la rue.
Commentant les propos de Hamma Hammami, Rached Ghannouchi a estimé que ce ne sont que des mots creux d'une personne qui fuit ses responsabilités et « qui surfe sur la vague pour les imputer aux autres ». « Quel bénéfice tire un gouvernement des tensions ? Il faut penser que la priorité reste la sécurité et cela est de la responsabilité du gouvernant et du gouverné. On ne va pas tous les jours voter une loi puis l'annuler, et pour le faire il faut user de sagesse et intensifier la communication » a-t-il conclu.
Des tensions ont éclaté hier dans de nombreuses régions du pays, engendrant des actes de vandalisme et de pillage. Ces manifestations nocturnes ont été déclenchées par un appel à annuler la Loi de finances 2018.