Le leader du Front populaire, Hamma Hammami, a réagi, dans la soirée du mercredi 10 janvier 2018 sur France 24, aux accusations du chef du gouvernement Youssef Chahed et selon lesquelles le Front populaire inciterait, indirectement, à la désobéissance civile. « Les propos du chef du gouvernement sont irresponsables ! », a-t-il martelé en estimant que «M. Chahed est en train de divaguer à cause de son échec, de celui de son gouvernement ainsi que de celui de la coalition au pouvoir, n'ayant pas été préparé à la réaction populaire face aux mesures déstructrices adoptées dans la Loi de finances 2018». Pire, selon lui, « le chef du gouvernement est en train de couvrir la corruption qui gangrène son gouvernement et la coalition au pouvoir, qui se sont alliés aux réseaux de contrebande et de corruption ».
M. Hammami affirme que «Youssef Chahed confond les actions militantes, citoyennes et pacifiques que soutient le Front populaire et celles violentes commises par des groupes criminels, qui profitent de ce genre d'événements et qui pourraient être en relation avec des lobbies au sein même du gouvernement Chahed et de la coalition au pouvoir».
Hamma Hammami explique que ce que considère le Front populaire et l'UGTT comme étant des actes criminels, c'est justement ces actions armées nocturnes et qui ont été vivement condamnées dès le premier jour par le FP.
Plus tôt dans la soirée, une douzaine de partis politiques et d'organisations, dont le Front populaire, ont exprimé leur soutien aux manifestations populaires pacifiques. Elles ont condamné « le recours des autorités à la violence ainsi que les campagnes de diffamation qui visent les mouvements pacifiques, les confondant avec les actes de violences commis par des groupes criminels ». Ces partis politiques et organisations ont décidé l'organisation d'une manifestation nationale commune le 14 janvier 2018 pour exprimer leur refus de la LF2018.