Invité de la matinale sur Shems FM ce vendredi 20 juillet 2018, le secrétaire général du Mouvement du peuple (Echaab), Zouheir Maghzaoui a réitéré la position de son parti vis-à vis du chef du gouvernement, Youssef Chahed l'appelant à démissionner ou à passer devant le Parlement pour un vote de confiance s'il croit en sa performance. Au micro de Cheker Besbes, M. Maghzaoui a également souligné que le chef de l'Etat, Béji Caid Essebsi doit concrétiser ses prérogatives « morales et constitutionnelles » à cet égard en actionnant l'article 99 de la Constitution. « Il n'existe que 3 choix à présent pour pallier les conflits des milices, les rumeurs et la division qui règne actuellement. Youssef Chahed doit démissionner, se présenter devant le Parlement, ou l'article 99 de la Constitution doit être appliqué. C'est un chef du gouvernement, à la tête d'un gouvernement raté, défaillant et incompétent, qui veut le pouvoir à tout prix ! Il doit agir en tant qu'homme d'Etat et non en tant qu'amateur impulsif ! Notre parti s'est toujours opposé à la nomination de Youssef Chahed et nous avons exprimé cela en nous retirant de l'Accord de Carthage.» précise Maghzaoui.
Le secrétaire général du Mouvement du peuple a, par ailleurs, indiqué que les dirigeants du parti se sont réunis avec le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi à propos de la crise qui secoue le pays et dont la coalition au pouvoir est responsable. Il a ajouté, dans ce sens, que le véritable problème n'est pas le maintien ou l'éviction de Chahed, mais réside plutôt dans l'aggravation de la crise économique et sociale notamment l'endettement et le chômage qui doivent être les priorités du gouvernement. « Que Youssef Chahed se porte candidat à la présidentielle de 2019 est un sujet qui ne nous concerne pas. Il faut plutôt se focaliser sur les vrais problèmes sociaux et économiques du pays. La résolution de la crise ne se fera qu'avec de la pression et la présentation des initiatives et c'est dans ce sens qu'on a appelé les partis de l'opposition à s'unir », martèle M. Maghzaoui.
