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Boycotter les examens, c'est céder le pays à Daesh
Publié dans Business News le 03 - 12 - 2018

Le boycott de la semaine bloquée a bien été mis en exécution, ce lundi 3 décembre 2018, dans les lycées secondaires et les collèges. Cette décision d'escalade menée par la Fédération de l'Enseignement secondaire en boycottant les examens est une remise en scène du scénario vécu l'année précédente, si ce n'est pire.

Ainsi, entre ceux qui soutiennent cette décision de boycott et ceux qui la refusent, les enseignants sont partagés. D'ailleurs, même ceux qui sont pour cette décision sont partagés entre les enseignants-parents dont les enfants vont être pris en otage, et ceux qui ne sont pas concernés puisque leurs progénitures sont inscrites dans les écoles privées. Tout cela, sans prendre en considération les syndicalistes purement engagés.

Cependant, le boycott des examens, le blocage des notes ou même les menaces d'une année blanche, ne peuvent être considérés comme une simple confrontation avec le gouvernement, encore moins avec le ministre de l'Education. C'est plutôt la déclaration d'une guerre aux élèves ainsi qu'à leurs parents. Il faut dire que ces décisions dont se targuent les membres du bureau syndical n'atteindront que les élèves d'une manière directe.

Tout le monde s'accorde sur le fait que le militantisme syndical repose sur la défense des intérêts matériels et moraux d'une classe sociale bien déterminée face au pouvoir décisionnel en place, or dans l'actuel cas de figure, il s'agit du pouvoir politique, plus précisément du gouvernement. Du coup la bataille oppose le gouvernement et le ministère de l'Education d'un côté et la Fédération générale de l'Enseignement secondaire de l'autre. Mais faut-il encore rappeler que cette même Fédération n'a pas réussi à avoir le soutien de la centrale syndicale, qui a déjà refusé publiquement sa décision concernant le boycott des examens.

La question n'étant pas de discuter la légitimité des revendications des enseignants, mais d'examiner les moyens adoptés pour défendre ces revendications qui nuiront directement aux parents et aux élèves, tout en accumulant les dégâts au sein même de la centrale syndicale.
Force est de constater que les dégâts au sein de l'UGTT présagent d'une véritable crise, puisque l'équation politique dans le pays se résume, finalement, en deux projets. Le premier est un projet progressiste, démocrate et social. Il est représenté par les forces nationales modernistes, et dont la plus grande force demeure l'UGTT. Il se retrouve face un deuxième projet rétrograde qui se nourrit, principalement de l'approche islamiste. Il est, désormais, lié au mouvement Enahhdha et tous ses affiliés.
La question qui se pose, à ce stade : Comment ces mouvements peuvent atteindre les paramètres de l'équation politique, et comment peuvent-ils porter atteinte à l'UGTT ?
Il va sans dire que le choix de la Fédération d'utiliser le maillon faible, qui n'est autre que l'élève, dans sa confrontation avec le gouvernement, a été complément refusé et rejeté par les parents de près de 900 mille élèves inscrits dans les collèges et les lycées. Ces parents représentent, finalement, un large pan de l'opinion publique, ayant un poids électoral très déterminant.
Cette masse politique et sociale a été, incontestablement, affectée. Sa persécution se poursuit par les deux parties opposées. Outre la cherté de la vie, la hausse de l'inflation et la régression de la valeur du dinar, cette masse subit une attaque contre ses enfants, son unique investissement. Ainsi avoir les parents sur le dos, en s'attaquant à leurs enfants, pourra engendrer une réaction très violente et très lourde de conséquences. D'ailleurs, cela est bien palpable. Il suffit d'observer le mécontentement des parents face aux décisions de la Fédération, outre la dégradation de l'image de l'enseignant, souvent assimilé à « un prophète » pour sa valeur symbolique.

Il est indéniable que la centrale syndicale perdra une partie de ses sympathisants en poursuivant les attaques à répétition aux parents et aux familles tunisiennes d'une manière générale. Cela dit, l'autre partie pourra maintenir une relation purement structurelle avec l'UGTT, dépourvue de cette flamme caractéristique de son passé historique basé sur la défense des classes démunies, des valeurs de la démocratie, du progrès et de la liberté.
Ainsi, la régression de la popularité de l'UGTT ne profite, finalement, qu'aux forces obscurantistes et aux forces de l'islam politique. Tous les agissements de la Fédération générale de l'Enseignement secondaire touchent, consciemment ou inconsciemment, aux paramètres de l'équation politique en Tunisie. Cela menace l'équilibre entre les deux parties de l'équation en faveur des courants qui s'opposent à la liberté et l'égalité, poussant la société vers l'obscurantisme et la terreur, tout en créant un terrain favorable aux groupes islamistes pour s'emparer de l'Etat et de la société.

En tout état de cause, les mouvements de la Fédération de l'Enseignement pourront réaliser certains acquis financiers, sauf qu'ils n'auront aucune valeur réelle puisqu'ils ne résoudront pas la problématique de l'inflation s'ils ne sont pas accompagnés d'une création de richesse. Cependant, le plus dangereux demeure la préparation d'une société pour l'accueil des forces obscurantistes, un des premiers pas du mouvement Daesh. Daesh n'est-il pas un ensemble d'idées qui prennent naissance et se nourissent de l'ignorance, de la provocation et de l'argent douteux ?


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