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Rapport de l'Inlucc : De la corruption à la pelle
Publié dans Business News le 27 - 12 - 2018

La corruption est l'un des fléaux majeurs qui ronge la Tunisie, et la lutte contre cette corruption fait partie des priorités du gouvernement actuel. Ainsi le rapport annuel de l'Instance nationale de lutte contre la corruption témoigne du degré de l'étendue de la corruption qui ne semble épargner aucun domaine. Focus sur un rapport fourni et volumineux.

L'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) a publié, aujourd'hui, son rapport annuel au titre de l'année 2017 lors d'une conférence de presse présidée par le président de l'instance, Chawki Tabib. 9189 plaintes ont été reçues par l'instance dont seulement 245 seulement ont été transmises à la Justice. Il faut dire que 56,84% font partie des prérogatives de l'Inlucc. Certains plaignants ou informateurs semblent ne pas cerner le rôle et le domaine de compétence de l'instance. Malgré ce manque de connaissances techniques, il en ressort que plusieurs citoyens ont la volonté de contribuer à la lutte contre la corruption.
D'ailleurs, 30,85% des plaintes portent sur des dossiers de corruption administrative et financière et 2,32% concernent les offres publiques. Ainsi, à la suite des investigations et des enquêtes, il est clair que la corruption touche la majorité des secteurs.

Spoliation des biens publics, en se faisant aider par de hauts cadres de l'Etat, de la corruption administrative et financière au niveau des municipalités, sans parler des dépassements dans le secteur de la santé. A titre d'exemple, les normes techniques étaient absentes dans le bloc opératoire d'une clinique privée, ce qui a engendré le décès de deux personnes lors d'une opération chirurgicale.
D'autres dossiers concernent les offres publiques et les projets de développement, outre les affaires de blanchiment d'argent faisant impliquer des sociétés privées et des banques, même publiques, après avoir reçu des virements provenant de sociétés étrangères inscrites sur les listes des paradis fiscaux.
Des suspicions de corruption ont été, également, constatées au niveau des ports de Radès et de la Goulette. Des affaires concernent des hauts responsables qui sont intervenus auprès de sociétés privées pour leur attribuer certains marchés. Il existe des dossiers similiaires à la douane.
Cela dit, même les affaires sociales et les œuvres de charité sont sujettes aux dépassements et aux détournements. Des aides sociales ont été détournées par une assistante sociale et des dons pour la construction d'un minaret d'une mosquée ont été spoliés.
Les établissements publics ne sont pas non plus épargnés. C'est le cas, à titre d'exemple, de la Transtu, de l'AFH, de la RNTA, de l'Onas, ou encore de l'INS. Il s'agit de détournements de fonds et de malversations touchant de hauts cadres de ces établissements de l'Etat.

Toutefois, il en ressort de ce rapport, qu'il existe un nombre réduit d'affaires portant sur la contrebande, dont un dossier se rapportant à la contrebande du cuivre au gouvernorat de Mahdia. Or, tout le monde s'accorde sur le fait que la contrebande est l'un des plus grands problèmes qui touche l'économie tunisienne qui devrait bénéficier d'une plus grande attention. Toujours est-il, et en examinant de près le rapport, on constate que sur les 245 plaintes déférées devant la justice, 64 concernent la publication de statuts et d'articles portant atteinte à l'instance et son président, soit 26,12%. Ce chiffre assez conséquent laisse poser plusieurs questions puisque si ces statuts sont de simples critiques, on serait devant une atteinte à la liberté d'expression, sinon ce serait de la diffamation, et des affaires sont de l'ordre du droit public et ne font pas partie de la lutte contre la corruption.

En tout état de cause, la corruption est un phénomène enraciné dans tout « le système » en Tunisie. La mise en place de l'Inlucc est, certes, un pas important, mais la guerre lancée contre ce fléau est un combat de longue haleine qui nécessite l'instauration d'un système global et d'une stratégie complète qui permettra de lutter contre ce mal qui nuit aux différents aspects de l'Etat, allant du haut de la pyramide et s'étend à sa base.


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