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Après la victoire de Ben Guerdène, la défaite de Regueb
Publié dans Business News le 13 - 02 - 2019

Il s'agit d'une analogie intéressante que celle établie par le journaliste et brillant auteur Hédi Yahmed qui a fait le parallèle entre la victoire de la Tunisie contre le terrorisme à Ben Guerdène, et la défaite qui a consisté à la remise d'enfants radicalisés à leurs géniteurs. Hédi Yahmed connait bien les réseaux de terroristes et leurs méthodes d'embrigadement. Il fait la pertinente remarque selon laquelle à aucun moment nous n'avons vu les mères de ces enfants. Ce qui montre à quel type de personnes nous avons affaire.

L'Etat tunisien a tout bonnement trahi ses enfants. Il a jeté en enfer des gosses qui ne demandaient que son aide, sa protection et sa bienveillance. L'Etat tunisien a failli, a cédé devant des hordes de daechiens. Ils n'ont probablement jamais porté d'armes, ils n'ont peut-être jamais eu un entrainement militaire, mais ils n'en sont pas moins dangereux. Ils font des enfants qu'ils sont prêts à présenter en soldats de cette « cause ». Ils vivent en marge de la société avec leurs propres règles sans aucun égard pour les principes de la République qu'ils dénigrent. Ces gens-là considèrent que leurs enfants sont des propriétés privées et qu'ils ont le droit absolu d'en faire ce qu'ils veulent en dehors de tout principe de vie en commun ou de partage.

Nos soldats et nos sécuritaires avaient réussi en mars 2016 à terrasser Daech. Notre justice et nos services chargés de la protection de l'enfance ont concédé une douloureuse défaite face au même ennemi. Car il ne faut pas se leurrer, il s'agit bien du même ennemi. Celui qui prend les armes contre la Tunisie et son Etat est considéré comme un terroriste, celui qui le finance est considéré comme tel également, celui qui aide à la propagation de cette idéologie est considéré comme terroriste, pourquoi celui qui offre ses enfants à une telle idéologie ne le serait-il pas également ? Pourquoi celui qui radicalise son enfant et s'en félicite en considérant cela comme une liberté devrait être moins responsable ?

Le discours officiel est pétri de formules concernant la jeunesse et son potentiel, sur le fait que la seule vraie richesse de notre pays se trouve dans nos ressources humaines, dans leur éducation et dans leur formation. Dans la réalité ce n'est pas le cas. Les enfants de Regueb rendus à leurs géniteurs comme si c'était du bétail sont la preuve vivante du vide de ces formules grandiloquentes. Le fait que nos ministres et nos élus soient « choqués » par ce qui a été découvert à Regueb n'a semble-t-il pas suffi pour assurer la protection de ces enfants, trois fois victimes. Victimes de parents indignes qui les ont confié à une école du terrorisme, victimes de cette école dans laquelle ils ont été violés et maltraités et victimes de l'Etat qui leur a tout bonnement tourné le dos.

Le sort des enfants de Regueb restera à jamais une honte pour tout le pays. L'Etat tunisien a toléré qu'un groupe d'enfants soit radicalisé, éduqué à l'idéologie terroriste, qu'il soit abandonné aux mains de parents indignes. Alors l'Etat tunisien devra accepter également que nos unités de l'Armée et de la police se retrouvent, dans quelques années, face à ces mêmes enfants dans les montagnes et ils les trouveront peut-être en train de planter des mines ou de fomenter un attentat.

Le contraste entre l'extraordinaire courage de tous ceux qui s'étaient battus à Ben Guerdène et la lâcheté dont l'Etat a fait preuve concernant les enfants de Regueb est saisissant. Le ministère de la Femme et de l'Enfance a assuré qu'un suivi de la situation des enfants serait assuré par les délégués de l'enfance en collaboration avec les juges de la famille. Donc le suivi est confié à ceux-là même qui ne s'étaient pas rendu compte de l'existence de cette sinistre école sans l'intervention de l'équipe de l'émission « les quatre vérités ». L'unique assurance que nous avons réside dans la bonne volonté d'un délégué à l'enfance qui ne pourra pas voir ces enfants tous les jours et dans celle d'un juge submergé de dossiers. Cela ne fait aucun doute : la défaite de l'Etat tunisien est totale.


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