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A Regueb, suspicions d'endoctrinement et de pédophilie sous couvert de religion
Publié dans Business News le 03 - 02 - 2019

L'école mystérieuse, l'école énigmatique… Plusieurs qualificatifs pour une école « coranique » située dans la délégation de Regueb, révélée par l'émission "les 4 vérités" de Hamza Balloumi. Outre les pratiques suspectes au sein de cet établissement, c'est la réaction des parents des apprenants qui a fait enfler la polémique. Focus sur une affaire, pour le moins, louche.

Toute l'affaire s'est déclenchée à la suite de la diffusion de l'émission « les 4 vérités » de Hamza Balloumi. Un reportage réalisé par l'équipe de l'émission montre une école construite au milieu de nulle part, à 6 km du centre-ville de Regueb dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Cette école coranique mystérieuse et énigmatique, comme la qualifient les habitants de la région, accueille enfants et jeunes adultes et leur offre même un internat. Personne ne peut s'y introduire pour savoir ce qui s'y déroule, ni les conditions dans lesquelles vivent les enfants qui y résident, encore moins les matières et le contenu qu'on leur enseigne.

A la suite de la diffusion de l'émission, les investigations à propos d'une association suspecte active ont été confiées à la direction sectorielle pour la prévention sociale et à la direction de la police judiciaire, en collaboration avec l'instance nationale de lutte contre la traite des personnes et le délégué de la protection de l'enfance à Sidi Bouzid.
Le ministère de l'Intérieur a précisé que cette association abrite un groupe de jeunes et d'enfants dans des conditions inappropriées, soulignant qu'ils sont maltraités et victimes d'exploitation économique.
Le même communiqué indique que les unités sécuritaires spécialisées ont été dépêchées sur les lieux, le 29 janvier 2019, accompagnées par le délégué général de la protection de l'enfance et 5 psychologues. Ils ont trouvé 42 enfants âgés entre 10 et 18 ans ainsi que 27 adultes âgés entre 18 et 35 ans qui résident ensemble dans le même internat sans que les moindres conditions de sécurité et d'hygiène ne soient respectées. Ayant interrompu leurs études, ils sont victimes de maltraitance et d'exploitation dans les travaux agricoles et de bâtiment. Le ministère de l'Intérieur précise, également, qu'on leur inculque des idées et des pratiques extrémistes.
Après consultation du ministère public, le propriétaire de l'école a été placé en détention pour traite de personnes, exploitation économique d'enfants et violence, outre la suspicion d'appartenir à une organisation terroriste. Une femme âgée de 26 ans a été également été placée en détention et a avoué être mariée à cet individu contrairement aux procédures d'usage (autrement dit un mariage religieux).
Le ministère public a, également, autorisé la prise en charge des enfants dans un centre d'intégration et ordonné qu'on leur fournisse le soutien psychologique et social nécessaires, soulignant que le médecin de la santé publique a assuré que certains enfants souffrent d'asthme, de la gale et d'infestation de poux.

Du coup, cette affaire a suscité une vive polémique à travers les réseaux sociaux. Et comme à l'accoutumé, certaines personnalités connues pour leur soutien aux groupes extrémistes ont rapidement crié au scandale. C'est le cas, bien évidement de Maher Zid qui a assuré à travers sa page Facebook la couverture de la protestation des parents de ces élèves devant le tribunal de première instance de Tunis. Des vidéos montrent des parents indignés par « la séquestration » de leurs enfants. « Nos enfants sont pris en otage. Pourquoi on les séquestre ? », se sont demandés plusieurs d'entre eux. Avec leurs habits afghans, ces personnes ont affiché leur profonde conviction du choix de cette école, considérée comme la meilleure alternative à la délinquance que peut apprendre leur progéniture dans une école "ordinaire". Ces parents estiment qu'apprendre le coran et les préceptes de l'islam est plus bénéfique que les mauvaises manières, les gros mots et le cannabis dans une école étatique !


L'avocat Seif Makhlouf s'est aussi rangé du côté de ces parents fustigeant un Etat "discriminatoire" qui selon lui « déteste le coran et l'islam ». Un avis, également, partagé par Rached Khiari qui estime, inconcevable, le fait de soumettre des enfants à un test anal qui pourrait démontrer s'ils ont été victimes d'un abus sexuel. Une éventualité qui se pose d'autant plus qu'au sein de cet établissement enfants et adultes se partagent les mêmes lits ! Pour lui « des gens qui connaissent Dieu ne peuvent commettre de tels actes ».



Toujours dans le même ordre d'idées, le député Harak, Imed Daïmi, fidèle à ses habitudes et à la théorie du complot, a estimé que cette affaire, montée de toutes pièces, a été inventée pour faire diversion aux multiples échecs du gouvernement Chahed.


Néanmoins, la réaction la plus "modérée" est venue de la part du dirigeant nahdhaoui, Abdellatif Mekki. Il a rendu public un statut pour rassurer les parents de ces élèves à la suite d'une visite inopinée rendue au centre d'intégration abritant les enfants. Abdellatif Mekki a affirmé que les enfants sont bien traités et vont bien. « On leur a donné des Coran et on leur permet de faire la prière. Les enfants vont bien et ils sont bien traités. Ce dossier est entre les mains de la Justice qui sait faire son travail ».


En tout état de cause, cette affaire de l'Ecole mystérieuse nous rappelle la fameuse déclaration de Abdelfatteh Mourou, qui a assuré, à l'époque, que tout le travail d'endoctrinement doit se faire sur la génération future. Ces propos ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd, et ils ont été mis en application. Au moment où la question de l'enseignement et l'intérêt de l'enfant et son droit à une éducation digne est au centre de l'intérêt national, certaines personnes s'orientent vers des structures anarchiques, ne se souciant guère de l'avenir de leur progéniture. Expédier son enfant dans un camp d'embrigadement religieux devient une pratique suivie au vu et au su de tous et dans l'impunité la plus totale.


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