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Des médecins à sauver
Publié dans Business News le 25 - 06 - 2019

7 nouveau-nés sont morts ces derniers jours à l'hôpital Mohamed Tlatli à Nabeul, selon un bilan préliminaire. 4 d'entre eux sont nés prématurément et les autres étaient déjà malades avant leur admission.
La ministre de la Santé préfère ne pas parler de « scandale » et évoque des « causes déjà connues » affirmant qu' « aucune enquête n'est indispensable ». Et pourtant, la ministre par intérim se déplace sur les lieux, constate des manquements et annonce des « mesures urgentes qui seront prises en faveur de l'hôpital de Nabeul ».

Il fallait qu'un drame éclate afin que des mesures soient prises. Comme à chaque fois. Pourtant, nul ne peut ignorer l'état déplorable des établissements tunisiens de la santé publique et les conditions de travail parfois inhumaines dans lesquelles médecins et personnel soignant travaillent tous les jours.
La campagne # balance ton hôpital avait, il y a quelques mois, provoqué un véritable séisme sur la toile. Le temps qu'elle a duré… des jeunes médecins, internes et résidents pour la plupart, ont dénoncé un manque d'équipement, l'absence des règles élémentaires d'hygiène, les conditions déplorables des patients entassés et des professionnels dépassés et à bout.

Ces conditions « inhumaines » nous sont décrites quotidiennement. Celles qui poussent une interne à accoucher durant sa garde en service de gynécologie; qui font qu'une jeune médecin tente de mettre fin à ses jours, après une garde interminable et un cadre de travail « inhumain »; que plusieurs médecins sont agressés durant leur travail; et que des centaines d'autres quittent le pays à la recherche de conditions de travail plus « dignes ». Mais ceci ne touche pas que les jeunes, les « seniors » aussi n'arrêtent pas de dénoncer.
Début mars, deux chefs de service de l'hôpital Tlatli de Nabeul claquent la porte. Il s'agit du chef de service de pédiatrie et de celle du service de maternité. Tous les deux estiment ne pas pouvoir continuer à travailler dans des services qui ne « garantissent pas le minimum de sécurité aux patients » et dénoncent « un nombre trop élevé de malades ».
De son côté, le chef de service par intérim n'a pas arrêté de dénoncer les conditions de travail et d'hospitalisation des patients, sans réaction de la part des autorités de tutelle. Des semaines plus tard, 7 nouveau-nés décèdent, et la ministre décide de se rendre sur les lieux et d'annoncer des mesures « urgentes ».
La professeur au service de réanimation pédiatrique à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun a crié sa colère, il y a à peine quelques jours, contre le « harcèlement » du ministère de la Santé qui tente d'imposer des patients dans un service saturé. Des appels pour que le projet du nouveau service de réanimation pédiatrique, en stand-by depuis un moment, voie enfin le jour, ne parviennent pas à se faire entendre.

En plus des hôpitaux délabrés dans lesquels les patients ne sont pas en sécurité et des services surchargés dans lesquels il est parfois impossible de prodiguer des soins de qualité, les médecins dénoncent le harcèlement professionnel dont ils sont victimes tous les jours.
A l'ARP, est discuté ces derniers jours en commission, le projet de loi relatif aux « droits des patients et responsabilité médicale ». Un projet de loi qui devra donner un cadre juridique prenant en compte les spécificités de cette profession très particulière. Ainsi, seront définis, entre autres, la faute médicale, l'accident médical non-fautif, ainsi que la responsabilité des soignants et des établissements de santé publics et privés. De quoi protéger à la fois les patients, tout en respectant leurs droits, mais aussi le personnel soignant, exposé à des risques non négligeables dans l'exercice de son métier. Un métier à risque, en effet, compte tenu des conditions dans lesquelles, médecins et personnel soignant travaillent et des nombreux drames qu'on constate fréquemment.

En attendant, des commissions d'enquête se forment, mais ne donnent aucun résultat; des têtes tombent, mais sont remplacées par d'autres toujours aussi impuissantes à apporter un changement. Pendant ce temps-là, les compétences quittent le pays et vont voir ailleurs, là où les choses bougent vraiment. Ceux qui restent sont épuisés, dépités et ont de moins en moins de marge de manœuvre…


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