Ni leurs larmes de crocodile ni leurs caresses de traîtres ne sauront faire oublier au vrai tunisien: -Celui du 14 janvier et des jours qui ont suivi où il s'est montré sans égal en civisme et amour du pays. -Celui des funérailles de Chokri où les larmes et le chagrin ont lavé la terre sans la brûler, parce que le Tunisien aime la vie et les femmes, le faste et le simple, la prière et les péchés mignons.
Il adhère au projet de Chokri assassiné par des mains lâches qui continuent à sévir mais pas pour longtemps. -Celui du sit-in du Bardo et celui-là même de la frange du côté de l'UBCI où il hurlait de douleur sans perdre son tueur de l'œil jusqu' à faire tomber le gouvernement de la honte. -Jusqu'à celui d'hier encore, ce fameux 25 juillet où il a accompagné son président avec honneur et sans débordement, dans la douleur d'un peuple usé, trahi par ses propres enfants, mais qui ne lâchera jamais.
Dans son giron, le Tunisien porte le plus beau de tous et le plus vaillant qui libérera ce pays des lâches et des traîtres, de ceux qui laissent faire ou marchent derrière le mort après l'avoir tué. Ils sauront de quoi il chauffe lorsqu'il les prendra, ni par derrière ni par devant, mais par les urnes et rien que les urnes.
Riez encore un moment, rira bien qui rira le dernier. Aux Urnes, Tunisiens! Balayons- les !