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Présidentielle 2019: des candidats à côté de la plaque !
Publié dans Business News le 05 - 08 - 2019

A quelques semaines de l'élection présidentielle, les différents candidats pour le poste du chef de l'Etat ont commencé depuis le 2 août 2019 à déposer leurs dossiers au siège central de l'Isie. En plus des prétendants connus sur la scène politique, la présence d'autres noms qui le sont beaucoup moins a marqué cette échéance électorale. Des candidats qui ne répondent pas tous aux critères imposés par l'Isie ni aux conditions mentionnées dans la loi électorale.
C'est le 4ème jour du dépôt des dossiers de candidature pour les prétendants à la magistrature suprême et l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) compte jusqu'à présent 15 candidats dans le cadre de l'élection présidentielle de 2019.

Une élection anticipée dont les délais ont dû être révisés suite au décès du chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi le 25 juillet 2019. Ainsi, cette échéance électorale aura lieu le 15 septembre 2019, soit 7 semaines après la prestation du serment du nouveau président de la République, Mohamed Ennaceur.

Depuis le 2 août courant, le siège central de l'Isie a commencé à recevoir les dossiers de candidature à la présidentielle. Une opération qui se poursuivra jusqu'au 9 août. L'Isie procédera, par la suite, à l'examen de tous les dossiers qui y ont été déposés afin d'exclure toute candidature ne respectant pas les critères requis.
La liste des candidats validés sera, ensuite, annoncée le 14 août 2019. L'Instance notifie les candidats par cette décision dans un délai de 24 heures avec justification des motifs d'irrecevabilité. Ces motifs peuvent être, également, contestés par le biais de recours qui seront examinés par le Tribunal administratif. Ainsi, la liste des candidats définitivement retenus sera publiée au Journal officiel de la République tunisienne (Jort).
Il est à souligner qu'en cas de retrait de l'un des candidats au 1er tour et de l'un des 2 candidats passés au 2ème tour après la proclamation des candidats définitivement retenus, ce retrait n'est pas pris en considération.
En cas de décès de l'un des candidats au 1er tour ou de l'un des deux candidats au 2ème tour, un nouvel appel à candidature aura lieu. Les dates des élections seront, par ailleurs, fixées de nouveau dans un délai ne dépassant pas les 45 jours.

Indéniablement, qu'ils soient partisans ou indépendants, ces candidats doivent impérativement remplir les conditions stipulées dans les dispositions de la loi organique n°2014-16 du 26 mai 2014 relative aux élections et aux référendums s'ils souhaitent que leur candidature soit retenue. Une loi qui est toujours en vigueur, étant donné que l'amendement qui lui a été apporté n'a pas été signé et donc approuvé par le président de la République défunt, Béji Caïd Essebsi. Ainsi la nouvelle loi n'a été ni promulguée, ni renvoyée à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et l'appel à un référendum n'a pas, non plus, été effectué.
De ce fait et en vertu de cette loi, tout candidat à la présidentielle doit être un électeur (ou électrice) jouissant de la nationalité tunisienne par la naissance. S'il détient une nationalité autre que la nationalité tunisienne, il doit présenter dans le dossier de sa candidature un engagement d'abandon de l'autre nationalité s'il est élu président de la République. Il doit, également, être le jour du dépôt de sa candidature, âgé de 35 ans au moins et être de religion musulmane.

En ce qui concerne les parrainages, le candidat à l'élection présidentielle doit obtenir l'appui d'au moins 10 députés de l'ARP ou de 40 présidents des conseils de collectivités locales élus. Le prétendant au Palais de Carthage devra sinon, collecter les signatures de 10 mille électeurs inscrits au registre des électeurs. Ces signataires doivent être répartis sur au moins 10 circonscriptions électorales, à condition que leur nombre ne soit inférieur à 500 électeurs dans chacune de ces circonscriptions.
Il est à noter que la loi électorale interdit de parrainer plus d'un seul candidat. S'il s'avère qu'un électeur avait soutenu plus d'un seul candidat ou qu'il n'avait pas la qualité d'électeur, l'Isie informera dans les délais les candidats concernés afin qu'ils puissent remplacer cette personne dans un délai de 48 heures à compter de la date de notification.
Les potentiels candidats sont, de surcroît, appelés à déposer à la trésorerie générale de Tunisie une caution financière de 10 mille dinars. Ce montant sera restitué aux candidats si ces derniers réussissent à obtenir au moins 3% des suffrages exprimés après la proclamation des résultats par l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Une condition dénoncée par Nidhal Kraïem, avocat de profession et candidat indépendant à la présidentielle qui a clamé qu'elle n'était pas exigée par la loi.

Par un simple tour sur les réseaux sociaux, les internautes sont arrivés à dénicher un vieux commentaire de M. Kraïem. Un commentaire où il recommande aux hommes tunisiens de pirater le compte Facebook d'une fille avant qu'ils ne s'engagent avec elle. En consultant ses photos et ses messages privés, ils peuvent alors savoir s'ils doivent s'unir avec elle ou bien la prendre pour concubine. Nidhal Kraïem a, par ailleurs, exhorté ces hommes à envoyer les secrets dévoilés de la fille à l'homme ayant décidé de l'épouser en vue de lui éviter de tomber dans un piège.
Une position scandaleuse qui s'ajoute à plusieurs autres tenues par de potentiels candidats à la magistrature suprême. Visiblement, M. Kraïem n'est pas le seul à avoir prononcé de telles absurdités.
En effet, Fathi Krimi, sécuritaire et candidat à la présidentielle a assuré ambitionner de supprimer les partis politiques. Un candidat qui semble s'apprêter depuis des années pour le poste du chef de l'Etat. Fathi Krimi a, par la suite, été suspendu de son travail par l'administration du ministère de l'Intérieur étant donné qu'il n'avait pas déposé une autorisation auprès du poste de l'Ariana pour se présenter à la présidentielle.
Les aberrations se poursuivent avec Alaya Hamdi qui avait livré une déclaration incohérente et décousue aux médias présents devant le siège de l'Isie à sa sortie du bureau de dépôt. Prétendant que les circonstances et les lois politiques l'avaient empêché de se porter candidat plus tôt, M. Hamdi a fait part de son programme électoral basé sur la lutte contre la corruption et l'injustice dans le monde entier et évoquant un certain homme invisible avec lequel l'Etat fonctionnait depuis l'ère de Ben Ali et qu'on voulait assassiner.

D'autres candidats continuent encore à affluer dans le siège central de l'Isie et cela se poursuivra jusqu'au 9 août courant. Des candidats dont certains sont de parfaits inconnus dans la sphère politique avec des chances de réussite réduites ou quasiment inexistantes pour certains.
Entre un candidat qui prône la polygamie et un autre qui prétend pouvoir gérer tout un pays via un téléphone portable, le sérieux de ces candidatures laisse à désirer. Certains candidats ne répondent même pas aux conditions requises compromettant ainsi la mission de l'Isie qui accepte des candidats farfelus et des dossiers incomplets même si le tri final ne retiendra que les candidats qui respectent la loi.
Cependant, tout ce mouvement et toute cette vivacité dans la course au Palais de Carthage même en présence des candidats improbables, révèle que la Tunisie est sur la bonne voie en tant que démocratie naissante. Synonyme de pluralisme politique et d'opportunités équitables, la démocratie tunisienne est assez mature, aujourd'hui, pour accorder à tous les citoyens - ou presque - une chance à se porter candidat à la présidence de la République.


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