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Nabil Karoui, toutes les raisons sont bonnes pour le maintenir en détention !
Publié dans Business News le 25 - 09 - 2019

L'affaire a secoué le pays et dépassé même les frontières pour devenir le sujet d'actualité le plus commenté par les médias étrangers concernant la Tunisie. L'arrestation d'un candidat à la présidentielle, favori des sondages pendant des mois et deuxième vainqueur du premier tour alors qu'il se trouve en détention, est une première et fait forcèment polémique. A quelques semaines du deuxième tour et alors que les droits de Nabil Karoui pour mener sa campagne lui ont tous été refusés, c'est aujourd'hui l'examen de sa libération qui vient d'être reporté au 2 octobre…

La chambre des mises en accusation près de la cour d'appel a décidé ce mercredi 25 septembre 2019 de reporter l'examen de la demande de libération de Nabil Karoui au mercredi 2 octobre. Pour cause, la grève des magistrats, entamée le 20 septembre suite au sit-in du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Ce n'est pas la première fois que le recours déposé pour faire libérer Nabil Karoui est « refusé ». Le 13 septembre, deux jours avant le vote pour le premier tour de la présidentielle anticipée, alors que les rumeurs de sa prochaine libération allaient bon train, la cour de cassation a considéré qu'elle n'était pas compétente pour statuer sur la décision de la chambre des mises en accusation qui a décidé de son arrestation.
C'est donc derrière les barreaux que Nabil Karoui a passé le 15 septembre, quand des centaines de milliers de votants lui ont accordé leur voix, lui permettant de passer au second tour avec 15.58% des voix derrière Kaïs Saïed qui a fini premier avec un peu moins de 100.000 voix d'écart. Nabil Karoui s'est vu refuser le droit de voter et a entamé une grève de la faim pour dénoncer cette « injustice », surtout qu'il est aujourd'hui détenu depuis un mois et que la date de son procès n'a même pas encore été fixée. Le 13 septembre , on apprenait également que son dossier a été renvoyé devant le juge d'instruction qui devait déterminer si oui ou non Nabil Karoui doit être inculpé.
Depuis son arrestation, de nombreux appels de l'intérieur du pays et de l'étranger ont été lancés pour sa libération. Certains allant même jusqu'à le considérer comme étant un « prisonnier politique », Nabil Karoui est aux yeux de nombreux politiciens, médias étrangers et locaux « la victime d'une campagne d'exclusion menée par le chef du gouvernement Youssef Chahed qui aurait instrumentalisé la justice pour lui barrer la route vers le palais de Carthage ». Le conseil supérieur de la magistrature et l'association des magistrats tunisiens ont tous les deux estimé que ces accusations sont graves et appelé les pouvoirs judiciaires concernés à se prononcer sur l'affaire. Ces appels sont restés sans réponse, ce qui semble prouver l'imbroglio politico-judiciaire qui caractérise l'affaire.

Nabil Karoui, incarcéré depuis le 23 août pour une affaire de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale, est passé au second tour de la présidentielle alors que le code électoral ne prévoit rien dans un tel cas. Sa détention, alors même qu'aucun jugement définitif n'a été rendu à son encontre, touche directement le principe d'équité entre les candidats à la présidentielle et risque de jeter le discrédit sur ses résultats. C'est d'ailleurs en ce sens, que de nombreuses voix se sont élevées pour appeler à sa libération. Des voix qui ont émané de certains de ses anciens adversaires à la présidentielle, jusqu'au président de la République lui-même, qui, sans le citer directement, n'a raté aucune occasion pour souligner la nécessité de garantir l'équité entre les candidats. L'Isie a aussi appelé à trouver une solution pour que le candidat aux 525.517 voix puisse jouir de ses droits de citoyen et mener sa campagne face à son adversaire. Il en est de même pour certaines personnalités étrangères. Des députés français ont, en effet, appelé à la libération de Nabil Karoui, estimant que son arrestation menace le processus démocratique en Tunisie.
Accusée d'avoir cédé aux pressions du chef du gouvernement, la justice semble jouer cette fois la carte de l'intransigeance. Les récents heurts qui ont opposé le procureur Béchir Akremi et les avocats du comité de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi n'ont rien arrangé à l'affaire. Alors que les avocats ont dû être chassés du bureau du procureur par la force publique, accusant les sécuritaires de les avoir agressés et d'avoir usé de la force, les magistrats ont dénoncé pour leur part des méthodes inacceptables pour faire pression sur la justice. De ces évènements survenus le 19 septembre a été décidée une grève des magistrats de 10 jours pour dénoncer les agissements des avocats et les appeler à présenter des excuses.
C'est cette grève qui a joué aujourd'hui contre l'éventuelle libération, très attendue, de Nabil Karoui. Sous les feux des projecteurs, la justice tunisienne a probablement voulu ainsi adresser des messages. Elle ne cède pas aux pressions, ni intérieures, ni extérieures et Nabil Karoui est un citoyen comme les autres, on n'allait pas interrompre une grève pour se pencher sur son cas…

Nabil Karoui est un citoyen comme les autres et il est à une étape de devenir, peut-être, le nouveau président de la Tunisie. Cette affaire risque de remettre en question un processus, construit pierre par pierre depuis des années. Elle compromet aussi le droit de ses électeurs de l'entendre. Un droit qui est bafoué tout autant que le sien pour que soit fixée la date de son procès et que sa détention provisoire ne s'éternise pas….


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