Dépenses salariales : une hausse de 3.6% prévue en 2026    La tunisienne Wafa Masghouni championne du monde de taekwondo    Ligue 1 – Mise à jour de la 11e journée – ST : Avancer vers la conquête    Epson célèbre la Journée internationale du développement durable en lançant le concours artistique "ReCreators" pour les élèves    Nouvelles nominations aux Affaires étrangères : 5 ministres plénipotentiaires hors classe et 5 ministres plénipotentiaires    Le Club IA France – Tunisie lancé : une dynamique nouvelle pour l'innovation bilatérale    Audi Tunisie révolutionne le marché automobile avec 3 nouveautés majeures (vidéo)    Avertissement du syndicat des photographes : une soirée à moins de ce prix = arnaque !    Selon une étude américaine, une substance utilisée dans le nettoyage à sec doublerait le risque de cirrhose du foie    Volailles : une production locale de souches générerait 4 millions d'euros d'économies par an    Santé publique : en Tunisie, un AVC est enregistré toutes les 30 minutes et un décès toutes les deux heures    Concours 6ème et 9ème année de base : démarrage des inscriptions à distance    La Tunisie dément le remboursement total de sa dette extérieure : un taux réel de 80% seulement    Travaux d'extension : modification du trafic sur l'entrée sud de Tunis    L'artisanat tunisien sera présent au Salon de Surajkund en février 2026 en Inde    Mondial de Taekwondo : Wafa Masghouni se qualifie pour les demi-finales    Météo en Tunisie : températures en légère hausse    La CNAM Prolonge le Tiers Payant Malgré la Suspension des Pharmaciens    Tunisie : le ministre de l'Intérieur reçoit l'ambassadeur d'Egypte    ARP: une initiative législative sur la protection des animaux à l'étude    Billets Coupe du Monde 2026 : 72 heures pour s'inscrire au tirage anticipé et tenter d'en acheter    CNAM–pharmaciens : une crise financière qui met le tiers payant en danger    Nefta abrite à nouveau le festival "Rouhaniyet" dans une saison intitulée "Shawq"    Testour : demain, coup d'envoi de la neuvième édition du festival de la grenade    Météo en Tunisie : ciel nuageux, vent fort    Ciné Jamil El Menzah 6 ferme définitivement ses portes    Saïed réaffirme : Aucun retour en arrière sur le rôle social de l'Etat    Invalidation du passeport tunisien ? Le ministère de l'Intérieur précise    Fenix Rally 2025, 5ème édition du 31 octobre au 6 novembre : les principales étapes    Where the Wind Comes From de Amel Guellaty meilleur film arabe à El Gouna Film Festival 2025    Zoubaier Bayya démissionne de la présidence de l'Etoile du Sahel    Le célèbre film Rih Essed ou L'Homme des Cendres de Nouri Bouzid restauré en Italie, bientôt au cinéma    Bande de Gaza: tous les dons en nature non acheminés ont été remis au Croissant Rouge tunisien    Pas d'autorisations de crédit : La Poste tunisienne clarifie sa position    Club Africain prend des mesures disciplinaires : Chafai suspendu d'urgence    Ali Zarmdini : « le vol du musée du Louvre est l'un des vols les plus rapides et les plus audacieux de l'histoire des musées »    Le dernier rêve d'Abdessalem Kallel    Khalil Jendoubi sacré Champion du Monde de Taekwondo et se qualifie aux Jeux Olympiques LA 2028    Afrique du Sud – Palestine : un engagement forgé par l'histoire de l'apartheid    Association des anciens ambassadeurs et consuls généraux de Tunisie : le nouveau comité directeur    Littérature francophone : deux rendez-vous sont prévus la semaine prochaine à Tunis    Rafaâ Ben Achour - L'avis de la Cour internationale de Justice du 22 octobre 2025: Obligations d'Israël    S.E. Roderick Drummond ambassadeur du Royaume-Uni : La Tunisie est un pont entre tradition et modernité    Entre traditions et diplomatie : l'Ambassadeur britannique en Tunisie célèbre les liens entre deux cultures    Aziz Krichen, ce vendredi à Al Kitab; pour débattre de son nouveau livre «A contre-courant»    Quand le trottoir devient un tribunal : l'Allemagne se penche sur le catcalling    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'outrage fait à Abir Moussi
Publié dans Business News le 29 - 10 - 2019

Contrairement aux autres chefs de partis représentés au nouveau parlement, Abir Moussi refuse toujours de rencontrer Kaïs Saïed, président élu de la République.
Le chef de l'Etat a beau s'être entretenu avec son ancien adversaire à la présidentielle, les chefs de partis qui le soutiennent et d'autres qui l'exècrent, une seule personne n'a pas souhaité répondre présente. Il s'agit de l'indomptable présidente du parti destourien libre, Abir Moussi.

Dans une missive adressée hier à Kaïs Saïed, Abir Moussi explique que l'invitation qu'elle a reçue était prématurée étant donné que le président élu n'a pas encore mis en application les décisions qu'il avait annoncées et consacré les principes qui étaient les siens. Moussi regrette également le fait que le locataire du palais de Carthage n'ait pas encore officiellement annoncé les noms des membres de sa future équipe. Elle exprime, ainsi, la crainte de voir « les Frères musulmans, les intégristes, les incompétents et les anarchistes » nommés au sein de cette équipe. Plus encore, Abir Moussi insiste pour que soient respectés les « fondements d'un Etat indépendant, l'histoire et les symboles du pays avec à leur tête le leader Habib Bourguiba, père de la pensée moderniste centriste et éclairée et émancipateur de la femme tunisienne ». Des symboles qu'elle dit vouloir protéger…comme si elle en avait l'apanage.

Kaïs Saïed est en poste depuis le 23 octobre. Soit très exactement une semaine. Un laps de temps trop court pour juger de ses accomplissements, de son respect des principes auxquels il se dit attaché et pour prouver quoi que ce soit à ses partisans comme à ses détracteurs. Pour l'instant, l'homme reste exagérément prudent et refuse même de dévoiler les noms de ceux qui feront son équipe. Un excès de prudence qui pourrait lui porter préjudice.
Alors qu'il reçoit des personnalités nationales et internationales depuis une semaine, Kaïs Saïed refuse toujours de dire qui est qui et continue de bafouer le protocole et les usages sans s'en offusquer outre-mesure. Un chef de cabinet (Abderraouf Betbaieb) qui n'en est pas un, officiellement. Un conseiller diplomatique (Tarak Bettaieb) qui n'en est pas un officiellement non plus et qui est, pour l'instant, l'ambassadeur de Tunisie à Téhéran (Iran). Cherchez l'erreur.

Mais au-delà de l'affront diplomatique à Khemaïes Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères, encore en exercice mais récemment zappé du tableau, Abir Moussi préfère extrapoler et faire croire qu'elle est plus royaliste que le roi.
Aucun des Mohsen Marzouk, Nabil Karoui, Mohamed Abbou, Selim Azzabi, Ali Hafsi, Yassine Ayari, Seif Eddine Makhlouf, Rached Ghannouchi et les autres n'ont formulé la moindre objection à rencontrer le président élu. Certains d'entre eux sont d'anciens concurrents dans la course à Carthage et tous ont joué le jeu et répondu présents à son invitation en tant que chefs de partis. Seule Abir Moussi se démarque. S'agit-il d'une position de principe extrémiste ou la réaction d'une mauvaise perdante qui refuse de serrer la main à son adversaire d'hier ? Sans doute un peu des deux.

La présidente du parti destourien libre entame cette nouvelle ère politique – appelons là comme ça – en affichant peu de considération aux institutions de l'Etat mais aussi aux règles du jeu démocratique. Ceux qui ont affirmé vouloir se placer du côté de l'opposition, ont de leur côté accepté de faire honneur aux convenances. Pas Abir Moussi. Elle continue, comme elle l'a fait auparavant, à jouer en solo et à refuser de faire preuve de mesure en abordant des comportements tout simplement contreproductifs.
Juger Kaïs Saïed une semaine après son investiture et décider de ne pas serrer la main du président de la République élu sous prétexte que les grands principes énoncés lors de son discours du 23 octobre n'ont pas été respectés frise le ridicule. Que cherche à prouver Abir Moussi ? Rien, ne si ce n'est qu'elle n'a elle-même rien à offrir de plus, pour l'instant, que des positions puériles.
« Le vrai test pour Kaïs Saïed sera la composition de son nouveau cabinet », a déclaré Abir Moussi. Si Kaïs Saïed n'a visiblement pas eu le temps de faire ses preuves, Abir Moussi, elle, a incontestablement raté sa première…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.