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Cafouillage à Carthage
Publié dans Business News le 06 - 02 - 2020

Non loin de la marmite bouillonnante à Dar Dhiafia, une odeur de fumée commence à se répandre dans la cuisine de Carthage. Le bruit des casseroles retentit et les couteaux semblent tirés. A vrai dire, les choses tournent mal à la présidence de la République. Des démissions, des limogeages, des intouchables, tous les ingrédients sont réunis pour tirer la sonnette d'alarme et examiner de près ce qui se passe dans la cuisine du président de la République.

Ces deux derniers jours, tous les regards se sont dirigés vers le cabinet présidentiel. De la nomination de Nadia Akacha en tant que cheffe de cabinet succédant ainsi Tarek Bettaïeb, à la démission de Abderraouf Betbaïeb, ministre conseiller de Kaïs Saïed, en passant par le remplacement du chef du protocole Tarek Hannachi, par Naoufel Hdia. Tout ce remue-ménage assez important est accompagné d'un silence radio des services de communication de la présidence de la République.
En effet, la première responsable de ce département, Rachida Ennaïfer, ne semble pas être toujours présente pour fournir les informations nécessaires aux médias. Des médias qui peinent à parvenir à trouver une information fiable dès qu'il s'agit d'une affaire liée à Carthage. Les informations sont toujours puisées dans le carnet d'adresses des journalistes ou carrément via les médias étrangers. Comme ce fût d'ailleurs le cas pour la visite du président turc Récep Tayyip Erdogan.

Cela peut paraitre étrange émanant de la conseillère principale du président de la République chargée de la communication et des relations avec les médias. Toutefois, et en se penchant de près sur la parcours de Rachida Ennaïfer, il est possible de trouver des explications à certains points. C'est dire que Mme Ennaïfer a rompu avec le monde pratique et réel des médias depuis un bon moment. Mais, malgré cela, son interview accordée au journal La Presse, où elle a été elle-même journaliste ainsi que celle donnée à FranceInfo, faisant la promotion du projet Kaïs Saïed, lui ont pavé la route pour décrocher ce poste d'une extrême importance.

Les lacunes et défaillances au niveau communicationnel de Mme Ennaïfer, ont été pointées par le ministre conseiller de Kaïs Saïed, Abderraouf Betbaïeb qui vient de démissionner récemment de ses fonctions. Il l'a accusée clairement de répandre les rumeurs et de diffuser les intox et est allé jusqu'à la menacer de faire des révélations fracassantes si elle ne cesse pas ses attaques, insinuant qu'elle est la principale responsable de son départ.

L'ambiance est, désormais, assez tendue au sein du cabinet présidentiel. D'ailleurs, des sources proches de Tarek Hannachi, chef du protocole qui vient d'être remplacé, aujourd'hui même, par Naoufel Hdia, assurent que c'est lui qui a demandé à quitter son poste « dans la mesure où les conditions et l'ambiance à Carthage ne sont plus propices au travail et ne permettent plus d'assurer ses missions en bonne et due forme ».

Un autre fait et non des moindres vient rajouter une couche à la crise au sein du cabinet, la nomination de Nadia Akacha en tant que cheffe de cabinet. Une nomination annoncée dans les médias, exclusivement par Business News. L'information a été confirmée suite à sa publication dans le Jort, mais sans la moindre mention par les services de la présidence de la République.
Dans une démocratie qui se respecte et qui respecte ses citoyens, une telle information ne pourrait en aucun cas être passée sous silence. D'ailleurs, dans ce contexte, l'agenda du président de la République n'est presque jamais communiqué. Aucun Tunisien ne sait ce que fait le président de la République de ses journées, et les informations fournies à ce sujet ne dépassent pas les communiqués laconiques, publiés avec des heures de retard, nous rappelant l'ère Ben Ali. Un citoyen tunisien pourrait avoir accès à l'agenda quotidien de Trump ou de Macron en un simple clic. Chose quasiment impossible pour notre président qui se veut proche du peuple et partageant avec lui-même son café matinal « dans le bistrot du quartier ».

Il est clair que le fond du problème et le noyau de la crise au sein du cabinet présidentiel tourne autour du même axe. Le service de communication est géré par des personnes non qualifiées pour ce poste, qui semblent vouloir faire la pluie et le beau temps sans la moindre remise en question.
La politique de fuite en avant n'arrange pas les choses. Et c'est Kaïs Saïed - qui a multiplié les faux pas, tant au niveau de la politique nationale que sur le plan diplomatique - qui en paiera les frais. Un quinquennat qui ne fait que commencer, et tous les observateurs s'accordent à dire que c'est l'entourage proche du chef de l'Etat qui peut faire sa gloire, comme sa chute. Cela a bien été le cas de Bourguiba, Ben Ali, Marzouki et Caïd Essebsi. A bon entendeur...


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