Les premiers cours de formation pour l'obtention de diplôme d'expert universitaire en santé de la reproduction et prévention de la violence de genre ont démarré lundi, à Tunis.Ces cours sont organisés conjointement par l'Office national de la famille et de la population (ONFP) et l'Université internationale d'Andalousie, en partenariat avec l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement et l'Association Medicus Mundi Andalousie (Espagne). Cette formation est destinée aux professionnels (médecins, sages-femmes, infirmières), formateurs et gestionnaires de la santé, l'objectif étant d'actualiser les connaissances et d'améliorer la prise en charge en matière de santé de la reproduction et de prévention de la violence basée sur le genre. Le programme de la formation porte sur le cadre conceptuel de la santé de la reproduction et de l'approche genre ainsi que sur l'intervention multidisciplinaire contre la violence de genre, l'accompagnement des femmes victimes de ce type de violence et l'évolution de la recherche dans ce domaine. Des bourses et aides au profit des participants à cette formation sont prévus par Medicus Mundi Andalousie et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement. Aussi, une convention de coopération a-t-elle été signée entre l'ONFT et l'association Medicius Mundi Andalucia définissant les modalités d'exécution de ce programme de formation qui se poursuit jusqu'au 16 octobre 2009 sous forme de modules, de travail non-présentiel et de travail de terrain. Dans son allocution d'ouverture, Mme Najoua Miladi, Secrétaire d'Etat chargée des établissements hospitaliers, s'est félicitée de ce partenariat tuniso-espagnol en matière de formation, partenariat qui constitue un nouveau jalon dans la coopération bilatérale. Passant en revue les programmes bilatéraux, la Secrétaire d'Etat a évoqué, notamment, le projet « équité de genre et prévention de la violence à l'égard des femmes », réalisé, en 2006, par l'ONFP, avec le soutien de la Coopération espagnole. Les résultats encourageants enregistrés dans ce contexte ont incité la coopération espagnole à poursuivre ce programme jusqu'à 2010, a-t-elle indiqué. La Secrétaire d'Etat a souligné l'engagement de la Tunisie à œuvrer pour la lutte contre la violence à l'égard de la femme illustré par la ratification des conventions internationales y afférentes et la consécration de l'égalité des genres dans la législation nationale, ainsi que du droit de la femme à l'intégrité physique. En 2007, la Tunisie a lancé une stratégie nationale d'intégration de genre et de lutte contre la violence à l'égard des femmes, avec le soutien du FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la population) et du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), a indiqué la Secrétaire d'Etat. Elle a mis en exergue le rôle du secteur de la Santé dans la réussite de ce programme, notamment, en matière de prise en charge médicale et d'accompagnement psychologique des femmes victimes de violence. A cet effet, un programme sectoriel de lutte contre la violence fondée sur le genre a été mis en place, en 2008, par le ministère de la santé publique. Pour sa part, Mme Nabiha Gueddana, présidente de l'ONFP, a mis en exergue la coopération fructueuse établie entre l'ONFP et ses partenaires espagnols et sa contribution à la promotion de la coopération Sud-Sud. Dans le cadre de la coopération triangulaire, l'ONFP participe depuis 2007 en partenariat avec l'Espagne au lancement, en Mauritanie, d'un projet d'appui au programme national de la santé de la reproduction en y apportant son assistance technique. Au cours de 2009, l'Office compte, en collaboration avec l'Espagne, apporter son soutien à l'effort du Mali pour l'amélioration des services de santé de la reproduction dans la région de Kayes (Nord du Mali). M. Juan Ramon Martinez Salazar, ambassadeur d'Espagne à Tunis, a souligné que la coopération tuniso-espagnole en matière de formation devra favoriser l'échange des expériences et la création de réseaux à la lumière des objectifs du millénaire visant la promotion de l'égalité de genre, l'autonomisation des femmes et l'amélioration de la santé maternelle.