Les travaux de la 15ème session de la Haute commission mixte tuniso-marocaine ont été ouverts, lundi soir, à Rabat, sous la présidence de M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre, et son homologue marocain, M. Abbas El Fassi, en présence des membres des délégations des deux pays. M. Mohamed Ghannouchi a souligné, à l'ouverture des travaux, la nécessite d'identifier les priorités et les orientations d'avenir pour le renforcement de la coopération bilatérale dans le cadre du souci commun d'impulser le processus de la complémentarité, d'autant plus que la similitude des choix économiques et sociaux des deux pays constitue un facteur supplémentaire favorisant leur intégration dans les espaces de leur appartenance commune et la consolidation de leur intérêts vitaux. Le premier ministre a mis l'accent sur le rôle vital du secteur privé dans le développement des domaines du partenariat et de l'investissement et la promotion des échanges commerciaux dont le volume reste au dessous de l'objectif espéré. Il a appelé, à ce sujet, à tirer profit du cadre préférentiel que favorise la zone de libre-échange bilatérale et de la convention d'Agadir arabo-méditerranéenne de libre-échange, en tant que cadre favorable à l'élargissement de la base de la coopération bilatérale et à l'accroissement du volume des échanges commerciaux. Il a affirmé que les enjeux et les défis de l'heure, notamment à la lumière des développements survenus sur la scène mondiale requièrent, plus que jamais, la conjugaison des efforts, la mobilisation des potentialités et la promotion de la coopération dans les secteurs stratégiques et les domaines prioritaires. M. Mohamed Ghannouchi a précisé que les domaines relatifs aux ressources humaines et notamment l'éducation, l'enseignement et la culture ainsi que le développement des compétences sont toujours parmi les principaux secteurs auxquels les deux pays accordent toute l'attention qu'ils méritent, notamment à travers l'échange des expériences et des expertises et l'enrichissement des cadres de la coopération inhérents à ces secteurs. Le premier ministre a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer le rythme de l'intégration, à travers l'intensification de la concertation et le renforcement de l'action commune, dans le but de parachever l'édification institutionnelle, notamment par la mise en place de la Banque maghrébine d'investissement et du commerce extérieur). Cette banque, a-t-il précisé, constitue un mécanisme essentiel pour le financement des grands projets communs et joue un rôle majeur dans la concrétisation de la zone de libre échange, devenue, désormais, un instrument indispensable pour faire face aux défis qui se posent, dont notamment la crise financière mondiale. De son côté, M. Abbas El Fassi a souligné l'impératif d'adopter les meilleurs moyens et mécanismes pour promouvoir les échanges entre les deux pays, de manière à leur garantir l'efficacité requise, dans le contexte des mutations rapides que connaissent, sous l'effet de la mondialisation et de la multiplication des groupements économiques, les domaines du commerce, de l'investissement et des affaires dans le monde.