Sur la colline de Byrsa, des guerriers de la dynastie Qin sont les hôtes de l'antique cité d'Hannibal.L'image est de toute évidence fictive mais le décor a été, en cette fin d'après-midi du vendredi 8 mai 2009, bien réel. Grâce à l'exposition temporaire « Les trésors de Chine » inaugurée, au musée national de Carthage, par M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine et Mme Li Beifen, ambassadrice de Chine en Tunisie, en présence notamment du président de la chambre des conseillers, des membres du gouvernement tunisien, des représentants des missions diplomatiques et d'un grand nombre d'hommes de culture. Officiellement, la cérémonie d'inauguration a été marquée par l'échange de discours de part et d'autre mettant en exergue l'amitié profonde entre les deux pays. M. El Basti, a tenu à préciser que la Tunisie est fière d'être le premier pays arabe et africain à accueillir une exposition de telle envergure surtout que les deux pays célèbrent en cette année, le 45ème anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. « Les trésors de Chine » est une des plus remarquables preuves du haut niveau des échanges culturels sino-tunisiens, ajoute de son côté l'ambassadrice de Chine. Un moment exceptionnel et magique marquera certes, les annales du musée de Carthage, dont « la réserve muséographique » consacrée aux trésors de Chine, a pris des couleurs orientales. L'âme orientale sur le site de Carthage Tout commence à l'entrée ornée au rouge, symbole du porte-bonheur chez les chinois et au jaune, couleur impériale. Avant d'accéder à la première salle où est installée une vitrine centrale abritant un linceul de jade cousu en fil d'or, découverte en 1959. La vitrine est entourée de grandes affiches sur la muraille de Chine, chef d'oeuvre de Qin, une des merveilles du monde, et la seule, visible à partir de la lune. Parmi les autres « traces » de cet empereur, figurent les deux figurines des soldats de sa nécropole, au 2ème siècle avant JC, actuellement exposées. Des objets funéraires qui sont le témoin de la pensée et de l'oeuvre de l'unificateur de Chine, celui qui fut obsédé par l'idée de mourir. Les vitrines plates conservent, quant à elles, des joyaux de la tapisserie chinoise et d'articles en soie de différentes périodes. Les objets d'antiquité varient entre des ustensiles en bronze à usage quotidien et des vases de décoration en porcelaine blanche, illustrant le raffinement ultime de l'art chinois à travers les siècles. Une vitrine est spécialement réservée aux articles utilisés par les femmes chinoises -connues par leur chignon relevé-, dont des épingles à cheveux en fil d'or d'une longueur de 22,2 cm. Les 70 pièces exposées sont en effet, des oeuvres maîtresses, témoins du génie des ancêtres chinois, et de leur civilisation cinq fois millénaire. Et ceux qui ont rêvé un jour de s'y rendre, aujourd'hui, c'est la Chine qui vient vers eux. Il suffit d'avoir un ticket d'entrée à trois dinars pour les adultes et à 1 dinar pour les élèves et étudiants. L'accès est possible toute la semaine (sauf le lundi) de 09h00 à 19H00, et ce, jusqu'à samedi 8 août 2009.