L'association tunisienne de sensibilisation au don d'organes (ATSAD) a organisé, samedi, au centre international des technologies de l'environnement de Tunis (CITET), la première journée du printemps de sensibilisation au don d'organes.Cette manifestation vise à sensibiliser davantage les citoyens à l'importance du don d'organes, à ancrer cet acte humanitaire noble et volontaire et à jeter la lumière sur l'aspect juridique, moral et religieux du don. M. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République, président d'honneur de l'ATSAD, a mis l'accent sur l'intérêt que le Chef de l'Etat accorde à l'enracinement de la culture du don d'organes et à créer un cadre réglementaire et institutionnel approprié pour consolider l'effort national dans ce domaine. Diffuser la culture du don d'organes Il a souligné que le don d'organe est une marque de civisme et qu'il faut mettre tout en œuvre pour ancrer cette action citoyenne. Il s'est félicité du bon qualitatif réalisé par le secteur de la santé, ajoutant que les progrès enregistrés ont conforté la réussite des opérations de transplantation d'organes régies par une législation qui garantie la transparence. Il a appelé à faire preuve de vigilance pour faire face à certaines rumeurs relatives à la transplantation illégale d'organes, rumeurs, a-t-il relevé, qui vont à l'encontre des efforts nationaux louables pour diffuser la culture du don d'organes. Mme Mylène Ben Hamida, médecin coordinatrice au centre national de promotion de la transplantation d'organes et secrétaire générale de l'ATSAD, a recommandé la nécessité de redoubler d'effort en vue de convaincre les familles tunisiennes encore réticentes de s'inscrire dans cette noble action qui sauve la vie de milliers de patients, ajoutant que le taux de ces familles se situe aux alentours de 70 pc. Il est à signaler que 7200 patients tunisiens souffrent d'insuffisance rénale et sont soumis au traitement d'hémodialyse. Le coût de cette opération, à la charge de l'Etat, est d'environ 100 millions de dinars par an. L'histoire de la transplantation d'organes en Tunisie remonte à l'année 1986, date de la première greffe de rein d'un donneur, suivie de performances médicales en matière de transplantation du cœur (93 transplantations jusqu'à présent), du foie (98), du rein (85), de la cornée (48) et de la moelle osseuse (98). Les travaux de la journée ont comporté plusieurs communications, notamment celle de M. Jean Michel Dubernard, spécialiste en implantation d'organes qui a présenté un exposé sur « le passé, le présent et l'avenir de cette spécialité » et de Mme. Olfa Chargui, directrice de Radio Jeunes, sur « l'enracinement de la culture du don d'organes. » Des personnes ayant bénéficié de dons d'organes ont témoigné de leur expérience au cours de cette manifestation.