INFOTUNSIE–95% des Tunisiens possèdent un téléphone portable. Chiffre flattant certes, mais qui ne manque pas de susciter des interrogations et une grande crainte : Cette technologie peut-elle avoir des effets négatifs sur la santé du consommateur ? Une grande divergence existe encore entre experts, scientifiques et hommes des médias quant à la confirmation ou non d'une telle appréhension. Pour mettre fin à cette divergence, l'Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits, l'Agence nationale des fréquences et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont organisé, à Tunis, un séminaire sur les technologies de la téléphonie mobile et la santé. Le ministre de la Santé publique, qui a présidé les travaux de ce séminaire, n'a pas manqué de rappeler que pour relever les défis de la santé, la Tunisie, se base, principalement, sur l'approche préventive et la dynamisation des mécanismes de surveillance et de veille. Car, les recherches réalisées jusque là au plan international n'ont pas encore prouvé l'existence d'un impact négatif des émetteurs de téléphonie mobile sur la santé humaine. Dans ce contexte, l'Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits, créée en 1999, a, entre autres prérogatives, d'évaluer les risques émanant de l'installation des stations émettrices de téléphonie mobile. D'autres dispositions préventives ont été prises en Tunisie. Il s'agit de l'exécution régulière des opérations de mesure des niveaux d'exposition du public aux champs électromagnétiques, l'élaboration d'études nationales sur les retombées sanitaires et environnementales des radiations provenant des lignes électriques à haute tension et de la téléphonie mobile, et enfin, l'adaptation aux nouveautés scientifiques dans le domaine. Tout en indiquant que l'exposition aux radiations en Tunisie est 30 fois inférieure au seuil limite fixé par l'OMS, selon une étude faite par l'Agence nationale des fréquences, le ministre n'a pas manqué d'appeler à utiliser les téléphones portables avec précaution et à rationaliser l'utilisation des nouvelles technologies. Ces dernières doivent servir la cause du développement global et enraciner les fondements de l'économie du savoir, tout en restant vigilant en ce qui concerne les questions de santé publique, a ajouté le ministre.