Un rapport publié récemment par la « New Economics Foundation » (NEF) une ONG créée à l'Université du Maryland aux Etats-Unis, classe la Tunisie 29ème sur 143 pays dans le monde, dans l'indice « Happy Planet Index » (Indice de la planète heureuse). La Tunisie est créditée par le rapport d'une espérance de vie de 73,5 ans, une satisfaction de la qualité vie de 5,9 et une empreinte écologique de 1,8. Avec un score de 54,3 sur 100. La Tunisie fait mieux que les pays les plus développés à l'instar des USA (114), du Canada (89), de l'Australie (102), de la Hollande (43), de l'Allemagne (51), de l'Italie (69), et de la France (71). En effet, et selon ce rapport, ce sont les pays en voie développement qui sont les plus heureux . D'ailleurs, le Costa Rica arrive en tête du palmarès des nations les plus heureuses. Quelle contradiction ! Peut-on-être à la fois riche et malheureux ? et vis-versa : pauvre et heureux ? Il s'agit d'une révolution dans la pensée économique. Car la (NEF), qui rejette le critère basé sur la croissance du PIB, soutient que la « réussite de la société est tributaire d'une qualité de la vie qui ne porte pas préjudice à la nature « . Preuve à l'appui : la Russie et les Etats-Unis sont ensemble parmi les plus malheureux. Le pays le moins heureux de la planète serait le Zimbabwe avec un Index à 16,6 sur 100. L'indice « Happy Planet Index » a pour objectif ultime de montrer l'efficacité relative avec laquelle les nations transforment la planète en ressources naturelles pour une vie heureuse de leurs citoyens. Ainsi le pays en tête du classement, en l'occurrence le Costa Rica , n'a pas les habitants les plus heureux, mais les habitants dont le bonheur coûte proportionnellement peu à la planète. Le rapport, qui couvre 99% de la population du globe attribue une notation s'échelonnant de 0 à 100, en intégrant trois indicateurs énoncés dans l'indice, à savoir l'empreinte écologique, le bien-être exprimé et l'espérance de vie.