Des cérémonies religieuses seront organisées, dans la nuit du 16 au 17 Ramadan, dans plus de 4400 mosquées tunisiennes, à l'occasion de la commémoration de la grande bataille de Badr, cet important événement dans l'Histoire de l'Islam et des Musulmans. Des conférences seront données, à cette occasion, pour tirer les enseignements et les significations profondes expliquer de cette importante circonstance historique. Les récitateurs du Coran et de nombreuses personnes en charge des affaires du culte seront honorées par la même occasion, en signe de considération pour leur rôle actif dans la conscientisation des citoyens et leur sensibilisation aux réalités de la religion islamique et ses préceptes. Les savants religieux considèrent que la célébration des fêtes religieuses, au cours du mois de Ramadan, en particulier, la bataille de Badr, l'anniversaire de la conquête de la Mecque, la nuit du destin ou la clôture du Coran, offre l'opportunité de se ressourcer, d'approfondir la foi et de consacrer dans les nobles valeurs de l'Islam dont notamment la solidarité, la tolérance, l'entraide et la charité. Pour réaliser ces nobles objectifs, le président Zine El Abidine Ben Ali a, dans le cadre de son suivi des affaires de la religion, depuis les premiers mois du Changement du 7 novembre 1987, réhabilité les cérémonies religieuses et accordé aux lieux du culte et aux institutions religieuses qui en ont la charge, tout l'intérêt qu'ils méritent, conformément à la position de la Tunisie et à son rôle séculaire dans la diffusion de l'Islam en tant que croyance et civilisation dans le continent africain et le Maghreb islamique. Parmi les premières initiatives présidentielles, comme l'a affirmé Cheikh Slaheddine Mestaoui, membre du Conseil supérieur islamique, dans une déclaration à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP), figurent, notamment, les textes législatifs et réglementaires visant à réhabiliter la noble religion islamique, notamment la loi n°34 de l'année 1988 relative à l'organisation des activités et mosquées et des lieux de prière. Cheikh Mestaoui a insisté sur l'importance de ce texte de loi qui énonce notamment que les lieux du culte doivent être consacrés exclusivement à l'accomplissement des devoirs religieux et qu'ils sont partie intégrante et incessible du domaine public de l'Etat. La même loi énonce, d'autre part, la prise en charge par l'Etat des travaux d'équipement, d'entretien, de restauration et de rénovation des mosquées et leur approvisionnement en eau et en électricité. L'Etat participe également à la construction des lieux du culte et veille à leur bonne gestion, afin de préserver leur cachet architectural et de préserver leurs spécificités et leur mission originelle. Il est à remarquer, dans ce cadre, que l'Etat a décidé de doubler les fonds consacrés à l'équipement et à la restauration des lieux du culte. Conséquence de cette démarche, les vingt dernières années ont été marquées par une augmentation notable du nombre des mosquées, qui est passé de 913 à 1200, ainsi que d'une évolution marquante du nombre des lieux de prière et du culte. Parmi les principales réalisations accomplies dans ce domaine figure, notamment, la construction, en 2003, de la mosquée El Abidine à Carthage, selon des spécificités architecturales de haute facture conciliant authenticité et modernisme. En outre, de nouveaux critères ont été adoptés en matière de construction des mosquées. Ils permettent la préservation du cachet architectural tunisien et prennent en considération la nécessité d'assurer la cohérence entre les diverses composantes de ces espaces et de concilier entre les dimensions pratique et esthétique. Compte tenu du rôle du discours religieux dans la dynamisation de la vie spirituelle et la consolidation de l'identité nationale, le ministère des Affaires religieuses a consacré une importante partie de ses activités pour la promotion du contenu de ce discours, afin qu'il soit plus proche des préoccupations des Tunisiens et qu'il les aide à régler leurs affaires publiques et privées. Sur cette base, le discours religieux, comme l'a expliqué M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, dans les différentes rencontres organisées durant le mois du jeûne, traite désormais de plusieurs thèmes tels que l'Ijtihad, la tolérance, la solidarité, la paix et la coexistence avec autrui, le droit à la différence, le dialogue entre les religions, les civilisations et les culture et le rejet de la violence. Le discours religieux traite, également, de plusieurs questions qui intéressent les musulmans dans leur vie de tous les jours et des sujets vitaux, tels que le don du sang et la transplantation d'organes et la rationalisation de la consommation de l'eau, de l'énergie et des dépenses.