TUNIS, 8 sept 2010 (TAP)- Le mois saint de ramadan constitue une occasion renouvelée pour l'ensemble des Tunisiens pour célébrer et approfondir la réflexion autour des nobles valeurs de l'Islam. Depuis le changement, les fêtes et les occasions célébrant les différents événements religieux ont acquis un rayonnement particulier et ont retrouvé une signification profonde permettant ainsi de consacrer l'identité de la Tunisie et d'enraciner son appartenance dans son environnement arabo-musulman. L'intérêt particulier apporté à la religion islamique et aux préposés aux affaires du culte ne se limite pas à ce mois saint. Cette attention constitue désormais une constante et un choix fondamental de la Tunisie qui a construit son approche dans ce domaine sur les principes de l'authenticité et de la modernité. Un carrefour des civilisations et des cultures Cette orientation a été clairement affirmée depuis le changement du 7 novembre comme en témoigne la réhabilitation de la religion islamique partant de la foi profonde du président Zine El Abidine Ben Ali de l'importance d'éduquer les jeunes générations aux valeurs religieuses authentiques, refusant toute forme d'obscurantisme et de repli sur soi tout en veillant à en diffuser les valeurs de modération, de solidarité et de fraternité. Ces différents attributs ont fait de la Tunisie un pays où règnent les valeurs de tolérance, de dialogue et un carrefour des civilisations et des cultures. Les initiatives ordonnées par le président de la République dans le domaine religieux viennent affirmer l'intérêt particulier accordé aux affaires religieuses et refléter une vision sage et réfléchie qui tend à consacrer une image rayonnante de l'islam à travers le monde. Dans cette perspective, le chef de l'Etat a ordonné, dès les premiers jours du changement, la transformation de la faculté de théologie de la Zitouna en «Université de la Zitouna» où sont enseignées différentes disciplines et spécialités. Il a été également décidé la création, en 1992, d'un ministère des affaires religieuses. La récitation en continu tout au long de l'année du saint Coran à la mosquée Zitouna constitue aussi l'une des plus importantes initiatives décidées par le chef de l'Etat dans ce domaine. Cette décision a eu un impact profond sur les visiteurs de ce prestigieux monument islamique, parmi les tunisiens et les étrangers. La sollicitude portée aux affaires religieuses a, également, concerné le Conseil islamique supérieur au niveau de son organisation et de sa composition. En vertu d'un décret en date du 9 janvier 1989, il a été décidé de renforcer la composition du Conseil et d'en élargir les prérogatives afin d'englober les aspects relatifs au Fiqh (jurisprudence islamique) et aux questions à caractère social. En vertu de cette réforme, le Conseil est désormais habilité à formuler des propositions pour protéger la société de toutes formes de dérapage, de cloisonnement et des risques qui peuvent nuire à ses fondements et à son authenticité. La Tunisie accorde aussi un intérêt croissant aux différents aspects de maintenance et de valorisation des lieux de culte. Les préposés aux affaires du culte bénéficient aussi d'un intérêt personnel du président Zine El Abidine Ben Ali qui a ordonné l'amélioration du cadre de prise en charge social de cette catégorie. 1174 mosquées Depuis le changement, le nombre des mosquées a augmenté pour passer de 913 mosquées en 1987 à plus de 1174 aujourd'hui. Le nombre des lieux de prière a également augmenté passant de 1477 en 1987 à 3553 aujourd'hui. Ainsi, le rythme de construction des mosquées et des différents lieux de culte a, depuis le changement, dépassé celui enregistré depuis les conquêtes islamiques. Dans le même sens, le nombre des préposés aux affaires du culte est passé de 6070 en 1987 à plus de 17 225 cadres actuellement. La mosquée El Abidine, édifiée en 2003 sur une colline de Carthage, constitue l'une des plus importantes oeuvres islamiques réalisées dans la Tunisie moderne, et se distingue par un cachet architectural sobre et élégant, alliant authenticité et innovation. Outre l'intérêt majeur accordé aux monuments religieux et aux lieux de culte, les autorités publiques ont veillé à assurer la transmission télévisée et radiophonique des appels à la prière, des prêches du vendredi et des prières de Aïd El-Fitr et de Aïd El-Idha. Dans le souci d'ancrer davantage les nobles valeurs de l'Islam, les efforts ont été concentrés sur le développement du discours religieux, afin qu'il véhicule une interprétation correcte des enseignements de la religion, consacre les valeurs de solidarité, de fraternité et de modération, et préserver les attributs de l'identité tunisienne, tout en impulsant le processus de développement intégral et en restant en phase avec les mutations mondiales et les impératifs du progrès et de la modernité. Aussi, la Radio Zitouna pour le saint Coran, lancée durant le mois de Ramadan 2007, offre-t-elle une grille axée sur le Coran, avec une proportion de 80% des programmes, en plus des Hadiths du Prophète Mohamed, de la relation de la vie des prophètes, des prières, des invocations et prédications ainsi que de l'apprentissage des techniques de prononciation et de psalmodie, grâce à une émission radiophonique interactive avec les auditeurs. La dynamique que connaissent les lieux de culte au cours du mois de Ramadan, à la faveur des causeries, des conférences, des cours religieux qui sont organisés de par la République, s'inscrivent dans le cadre de la consécration des nobles principes et enseignements de l'Islam, appelant à allier foi et travail, et à faire montre de modération et de tolérance, tout en rejetant l'extrémisme et le fanatisme. Le mois saint de Ramadan est également connu pour l'organisation des concours de mémorisation du Coran, à l'instar notamment du concours international de Tunis de mémorisation, de psalmodie et d'exégèse du Coran, et du concours national de mémorisation du Coran, dont les prix ont été remis, pour cette édition, à plusieurs élèves et étudiants, à l'heure où la Tunisie célèbre, avec tous les pays du monde, l'année internationale de la jeunesse. Promotion des écoles coraniques Dans ce même contexte, le prix international du Président de la République pour les études islamiques, au titre de l'année 2010, a été attribué au chercheur marocain Elyes Balka, pour son ouvrage intitulé : "La problématique du schisme entre Sunnites et Chiites : Origines et solutions". Ce prix est attribué, annuellement, à toute personne physique ou morale qui se distingue, au niveau mondial, par une oeuvre qui renforce et diffuse l'image rayonnante de l'Islam. D'autre part, les efforts se sont axés sur la promotion des écoles coraniques, selon un plan intégral de réforme qui vise à améliorer les prestations d'enseignement dispensées et à en faire un support important de l'école de demain, pour former une nouvelle génération imbue des nobles valeurs islamiques. Le cadre enseignant des écoles coraniques a été, par ailleurs, renforcé par le recrutement de maîtrisards en sciences islamiques, diplômés de l'université d'Ezzeitouna. Parallèlement à ces efforts, le président Zine El Abidine Ben Ali s'est employé à conforter l'image rayonnante de l'Islam dans le monde et à la protéger contre tout phénomène de déformation ou de mauvaise interprétation, tout en veillant à promouvoir le dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations. Le chef de l'Etat avait, ainsi, ordonné la création, en 2001, de la chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions, qui contribue activement à l'accomplissement de cette noble mission et s'emploie à établir des ponts de coopération, de compréhension et de respect mutuel entre les peuples, et à raviver la fraternité et la solidarité entre eux. Les activités de cette chaire universitaire s'articulent principalement autour de conférences données par des professeurs tunisiens qui se sont distingués dans le domaine du savoir et de la connaissance et qui ont contribué à enrichir, par leurs recherches et leurs écrits, la communauté nationale et l'humanité tout entière. Sur un autre plan, l'organisation de la saison du pèlerinage bénéficie d'un intérêt particulier qui implique la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées en vue de parfaire l'encadrement religieux des pèlerins et de veiller à leur garantir les meilleurs services et commodités, en l'occurrence le logement et le transport sur les lieux saints, le but étant de permettre aux pèlerins tunisiens d'accomplir les rites dans les meilleures conditions. Les Tunisiens établis à l'étranger, notamment la femme émigrée et les Tunisiens issus des 2ème et 3ème générations, bénéficient également de cette sollicitude, à travers des mesures continues de sensibilisation aux enseignements de la religion et de raffermissement des liens avec la patrie, tout en stimulant en eux les sentiments d'appartenance et de loyauté envers la patrie et en les aidant à concilier entre l'attachement à l'identité nationale et les exigences de la vie dans les pays d'accueil.