INFOTUNISIE – Une chose est sure, l'économie mondiale a franchi, d'après le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Dominique Strauss-Kahn, inaugurant l'assemblée générale du FMI à Istanbul le 6 octobre 2009, un cap : la situation financière s'est fermement évoluée et la croissance semble avoir redémarré. L'activité économique mondiale devrait progresser d'environ 3 % en 2010, après une contraction de 1 % en 2009. En Tunisie, la réalité est meilleure que les prévisions. Bien qu'aux Etats-Unis, la crise financière persiste ainsi qu'en Europe, frappée par des signes de récession en matière de services, dans notre pays, les répercussions de la crise sur le marché financier restent très timides… Dans ce cadre, la Tunisie, où le secteur financier se porte bien, s'active davantage en la matière, compte tenu qu'elle est apte à constituer une place financière internationale et ce, à la suite de la promulgation du cadre législatif y afférent et le développement des techniques financières. M. Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a passé en revue, dans une conférence de presse tenue vendredi à Tunis, les principaux indicateurs phares accentuant le paysage financier en Tunisie. Il a fait savoir, dans ce cadre, que la Tunisie dispose, jusqu'à fin août 2009, d'une réserve de devise de 13 240 millions de dinars (MD) soit 43 jours d'exportations de plus que durant 2007. Le taux d'évolution de l'encours des banques tunisiennes à l'économie nationale a enregistré un progrès traduit par 2 018 MD en valeur avec une hausse de 6,4% durant les 8 premiers mois de l'exercice en cours. En outre, le financement des projets d'investissement a atteint, toujours durant la même période, 2616 MD, dont la moitié a été attribuée aux nouveaux projets alors que 34.3% des approbations sont orientés vers le secteur industriel. Le Gouverneur de la BCT n'a pas manqué à afficher sa satisfaction quant aux dépôts bancaires qui ont revu leur taux à la hausse pour toucher les 2736 MD soit 9% de hausse. En parallèle, le taux des dettes classées par rapport aux engagements bancaires a baissé de 15,2%, durant l'année 2009, durant laquelle l'objectif était d'amener ce taux à 15%… A noter que les dettes classées sont celles qui n'ont pas été remboursées depuis plus de 3 mois. M. Baccar a passé en revue, en outre, les travaux des assemblées générales du FMI (Fonds Monétaire International) tenues, à Istanbul et dont la vice-présidence est assurée par la Tunisie. Il a insisté sur la pertinence des résultats de ces travaux, qui ont abouti aux prémices d'un redressement rapide de l'économie mondiale. Concrétisant ce redressement précoce, M. Baccar a évoqué la croissance mondiale qui marque un pas positif, en 2010, avec une hausse de 3,1% sachant que le taux noté en 2009 a reculé de 1,1%. S'agissant des pays pauvres, la donne semble être plutôt médiocre. En effet, outre les 90 millions de personnes qui vivront au-dessous du seuil du dénuement, 59 millions de personnes seront au chômage. De ce fait, M. Baccar a conclu que les assemblées générales du FMI ainsi que celles de la BM (Banque mondiale) multiplient les efforts afin de réussir à implanter un rééquilibre relatif au modèle de développement mondial.