INFOTUNISIE – Dans le cadre de la 16ème édition des Journées du cinéma européen se déroulant dans les villes de Tunis, Jendouba, Kairouan, Sfax, Mahdia, Gabès et Sousse, du 1er au 18 décembre courants, le cinéma «Le Parnasse» a proposé hier à son public le César du meilleur film en 2009, « Séraphine» de Martin Provost, interprété par Yolande Moreau, Ulrich Tukur, Anne Bennent… Durant 125 minutes, le film raconte le parcours atypique d'une peintre pas comme les autres ! «Séraphine», une simple femme de ménage de 48 ans qui s'avère une peintre aux qualités rares. En 1913, le collectionneur allemand Wihelm Uhde, loue un appartement à Senlis pour écrire et se reposer de sa vie parisienne. Il prend à son service Séraphine et découvre par hasard ses toiles. Une relation nouvelle est alors née entre un marchand d'art et une artiste inconnue. Le film tente de battre en brèche les idées reçues notamment au début du siècle passé, que l'art, émane d'une certaine classe sociale. Séraphine, quant à elle, apparaît dans le film comme fuyant ce «beau monde» vicieux pour aller se réfugier dans la nature et parler avec les arbres, les animaux et les insectes… Le film s'inspire d'une histoire véridique de Séraphine Louis dite De Senlis, qui est une artiste peintre française, dont l'œuvre appartient à l'art naïf. Autodidacte, ses tableaux sont gorgés de lumières et de couleurs. Grâce au collectionneur allemand Wihelm Uhde, elle accède à une certaine prospérité financière suite notamment à l'exposition «Les peintres du cœur sacré». Séraphine sombre dans la dépression puis dans la folie après avoir dilapidé sa fortune. Le Musée Maillol à Paris ainsi que le Musée d'art naïf à Nice… possèdent plusieurs de ses œuvres.