INFOTUNISIE – Les industries pharmaceutiques en Tunisie ne cessent de prouver leur bonne santé, à travers des indicateurs-clé en plein essor depuis 1989, date de la privatisation, où cette filière de la santé assure 50% en valeur des besoins du marché en médicament et 60% en volume, surtout après les dispositions du Conseil ministériel du 20 novembre 2009, qui ont dévoilé l'intérêt présidentiel particulier quant à la généralisation de la médecine de spécialité à toutes les régions et le développement de l'industrie pharmaceutique nationale en conformité avec le programme présidentiel du Chef de l'Etat. Les objectifs ambitieux fixés à l'issue de ce conseil ministériel portant notamment sur la stimulation de la croissance des industries pharmaceutiques, à travers la multiplication de la production, et l'augmentation des exportations pour atteindre 160 MD à l'horizon 2016, ainsi qu'une couverture de 60% des besoins nationaux en médicaments sous licence en Tunisie, ont fait l'objet d'un colloque, tenue aujourd'hui 16 décembre 2009 à Tunis, présidé par M. Mondher Zenaidi ministre de la Santé Publiques et M. Afif Chelbi, ministre de l'industrie, de l'énergie et des PME. Evoquant la nouvelle stratégie adoptée en Tunisie dans le secteur des industries pharmaceutiques, M. Znaïdi s'est arrêté sur le 5ème point du programme présidentiel 2009-2014, considérant la santé «un droit fondamental et un fondement essentiel de la qualité de vie» à travers la dynamisation du pôle technologique de Sidi Thabet à partir de 2010 et le développement de l'industrie pharmaceutique issue de la biotechnologie de nature à faire de la Tunisie un pôle régional voire même mondial en la matière. Etant une occasion propice pour mettre sous la loupe les différents défis, que le secteur doit relever, le ministre de la Santé a fait savoir que l'année 2010 sera marquée par la restructuration des unités de production de vaccins et sérums de l'Institut Pasteur, et ce dans le cadre d'opérations de partenariat avec le secteur privé. S'agissant de la tarification des médicaments, le ministre de la Santé Publique a insisté sur la nécessité de mettre en place une commission spécialisée, qui aura pour tâche l'étude et la proposition de prix en fonction du médicament tout en s'appliquant aux orientations présidentielles d'inciter à l'utilisation des médicaments génériques (identiques ou équivalents à celui d'une marque), dans le cadre de la maitrise des dépenses médico-sanitaires. Quant à M. Chelbi, il a souligné que les résultats rassurants enregistrés par les industries pharmaceutiques ont renforcé la confiance porté en leur faveur, ce qui a entrainé l'intégration de ce secteur dans les créneaux innovants au sein de la stratégie industrielle à l'horizon 2016. En revanche, le ministre de l'industrie a lancé un appel, à cette occasion, pour adopter les mesures présidentielles. Il a insisté par ailleurs, sur les larges perspectives qu'ouvre le secteur des médicaments issus de la biotechnologie, ce qui nécessite d'œuvrer pour trouver les meilleures moyens et conceptions pour conforter ce secteur et tirer profit des grandes possibilités offertes, surtout que des médicaments de cette catégorie d'une valeur de 10 milliards de dollars vont perdre leur exclusivité, au cours des cinq prochaines années, et qu'il sera possible de les produire librement. Force est de savoir, à ce propos, que le paysage des industries pharmaceutique en Tunisie compte aujourd'hui 43 établissements employant plus de 5000 personnes sachant que le nombre de ces unités ne dépassait pas 9 en 1990 favorisant seulement 500 emplois.